le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 10 septembre 2004 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Autochtones

Horaire chargé pour les Dénés 34e Assemblée nationale dénée

Horaire chargé pour les Dénés 34e Assemblée nationale dénée
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Plusieurs sujets ont été abordés, au cours de l’Assemblée annuelle de la Nation dénée, qui se déroulait du 30 août au 1er septembre dernier. En fait, tellement de sujets figuraient à l’ordre du jour qu’une quatrième journée de discussions a été nécessaire.

Une fois de plus, la question du leadership déné est revenu hanter les délégués, alors que la cheffe nationale, Noeline Villebrun, et le représentant régional à l’Assemblée des Premières nations, Bill Erasmus, semblent être à couteaux tirés. Ce dernier aurait même affirmé que Mme Villebrun ne lui permettait pas de travailler dans les bureaux de la Nation dénée. Rappelons que M. Erasmus et Mme Villebrun s’étaient livrés une bataille en règle pour obtenir la position que Bill Erasmus occupe présentement.

« Je pense que ça aurait été mieux s’il avait laissé tomber, au lieu de se battre pour cette position, alors qu’il n’avait pas le mandat pour continuer », de commenter évasivement Noeline Villebrun, qui mentionne vouloir faire passer les intérêts du peuple déné avant les siens. De son côté, Bill Erasmus n’a pas retourné les appels de L’Aquilon.

De leur côté, les délégués ont adopté une résolution demandant aux deux dirigeants de s’entendre et de se mettre à travailler ensemble.

Un autre point important de l’Assemblée a été la situation financière de la Nation. Selon Mme Villebrun, le gouvernement fédéral ainsi que plusieurs organisations autochtones doivent de l’argent à la Nation dénée. « Il y a eu un comité formé pour regarder les déclarations financières et nous espérons que nous aurons des recommandations pour que nous sachions comment recouvrer nos dettes », a commenté Mme Villebrun à la suite de l’étude des états financiers de l’organisme, au deuxième jour d’assemblée.

Selon le vérificateur financier de la Nation dénée, Charles Jefferey, l’organisation aurait une dette de plusieurs centaines de milliers de dollars d’un côté, alors que de l’autre, on indique la somme de 512 080 $ en comptes recevables. Cet argent, cependant, pourrait s’avérer difficile à récupérer, semble-t-il.

L’ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, Stephen Kakfwi, est revenu devant la Nation dénée, cette fois, pour discuter du Fonds mondial de la nature et du travail qu’il fait dans le cadre de la Stratégie des secteurs protégés.

Depuis déjà quelques mois, M. Kakfwi consulte les communautés du Sahtu afin de connaître les secteurs qu’elles voudraient voir protégés. Du côté de Fort Good Hope, la communauté a désigné le district des remparts du fleuve Mackenzie. « C’est au sud-ouest de la communauté. C’est une région très importante pour la chasse et la trappe », dit-il.

Du côté de Tulita, ce sont les cours supérieurs de la rivière Nahanni qui ont été désignés, selon l’ancien premier ministre, qui a aussi été invité, au cours de l’Assemblée, à aller effectuer le même travail avec la communauté de Colville Lake.

« Les secteurs choisis auront une forme de protection. Ce sera soit complètement protégé, à la manière d’un parc national, soit protégé à divers degrés. Ce sera aux communautés du Sahtu de décider », explique M. Kakfwi.

Rappelons que la Stratégie des secteurs protégés dispose d’un calendrier de cinq ans pour être mise en œuvre. Selon M. Kakfwi, la stratégie viendra calmer les peurs et les appréhensions des communautés face à la construction du gazoduc. « Plus on protégera les terres, plus les gens vont se sentir en sécurité et le développement sera bienvenue. De plus, si nous obtenons le partage des revenus provenant des ressources naturelles, les gens vont se sentir en bonne position, psychologiquement, pour soutenir le gazoduc et d’autres développements », de mentionner celui qui occupe aussi la fonction de consultant pour la communauté de Fort Good Hope.

Au cours de l’Assemblée dénée, M. Kakfwi s’est d’ailleurs prononcé en faveur d’une distribution directe des revenus provenant des ressources naturelles du gouvernement fédéral vers les communautés.