La Fête nationale des Autochtones aura pris une ampleur sans précédent cette année. Les chanteurs, danseurs et artisans ont animé la foule de la matinée jusqu’à 22 h le samedi 21 juin, sans que le ciel ne s’assombrisse à aucun moment de la journée.
Le stationnement de la Ruth Inch Memorial Pool a vu passer plus de 7 000 fêtards pour l’occasion, estime une organisatrice. Qu’ils soient venus se régaler d’un repas de bannock et de maïs sur épi – une gracieuseté de North Slave Métis Alliance Annual Fish Fry –, arpenter les kiosques des institutions commanditaires ou encore flâner devant les tables d’artisanat, les plus vieux comme les jeunes familles ont fait acte de présence.
La fête qui a généralement lieu au parc Somba-Ke, a ouvert les valves au maximum cette année. Certains ont déploré l’absence du sentiment d’intimité qui prévaut généralement au parc, mais l’événement n’aurait pas pu avoir la même envergure sur ce site beaucoup plus petit. L’énergie mise dans cette fête cette année s’expliquerait d’ailleurs en partie par les excuses du premier ministre Harper, qui donnent une occasion en or pour les autochtones du pays de montrer leur fierté d’appartenir aux Premières nations.
Sur un fond de musique autochtone, la Fête nationale des Autochtones a lancé le bal en avant-midi, mais ce n’est que vers 12 h que la fête a véritablement pris son envol, avec force discours de nombreux politiciens, puis avec des numéros de danse et de musique assurés par des autochtones de tous âges. Pendant ce temps, diverses activités étaient au menu pour les plus jeunes : jeu de poches, quilles sur gazon et fabrication de colliers de billes, entre autres.
La moyenne d’âge de la foule a grimpé en flèche vers 17 h lors du déplacement vers la deuxième scène de spectacle, orientée vers un public adulte. Des spectacles plus conventionnels y ont été présentés par des formations musicales, dont Diga. Ces performances qui ont été retransmises par la chaîne APTN ont pris fin vers 21 h et ont sonné la fin des célébrations.