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le Jeudi 28 mars 2013 11:11 | mis à jour le 20 mars 2025 10:39 Autochtones

Langues autochtones Les langues autochtones perdurent dans le temps

Langues autochtones Les langues autochtones perdurent dans le temps
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Les 20 et 21 mars derniers à l’école St-Patrick de Yellowknife se déroulait le deuxième colloque sur les langues autochtones. Le thème de cette année était « La langue de génération en génération : Nous parlons ce que nous sommes. »

Il s’agissait du deuxième colloque sur les langues autochtones aux Territoires du Nord-Ouest, la première édition a eu lieu en 2010. L’événement de la semaine dernière était le suivi de ce qui a été entendu des experts sur les langues autochtones et leurs perspectives. Aussi, l’événement permettait de témoigner de l’importance et de la responsabilité de passer la langue et la culture d’une génération à l’autre, et de susciter la fierté d’utiliser les langues autochtones.

Secrétariat aux langues autochtones
Le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Jackson Lafferty, a indiqué que les langues autochtones disparaissent rapidement et que si les communautés désirent régler ce problème, elles doivent exprimer leurs opinions, souligner ce qui est à améliorer et ce sur quoi on doit mettre l’accent. L’un des objectifs du colloque était de valider les plans de mise en œuvre du Secrétariat aux langues autochtones et les priorités avec les parties intéressées, de sensibiliser ces dernières et de trouver les meilleures pratiques en matière de revitalisation des langues autochtones.
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest œuvre avec toutes les communautés de langues officielles pour résoudre les problèmes relatifs aux langues et cultures aux TNO.?

Établissement d’un plan
Le plan futur sur les langues autochtones, dont on a discuté au cours du colloque, comportera l’établissement d’un cadre pour le renforcement des langues autochtones au cours de la prochaine décennie. Il décrira une large vision, des buts et des objectifs, ainsi qu’une série de stratégies et d’actions visant à soutenir l’utilisation des langues autochtones par les résidents et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.

Importance de la survie des langues autochtones
Les gens réunis avaient tous une intention bien précise, soit de promouvoir ce qui est, pour la plupart d’entre eux, leur langue première. Ils ont lancé l’idée d’impliquer des jeunes et des personnes plus âgées pour capturer leur langue. Pour que cela se réalise, les locuteurs de langues autochtones doivent continuer à parler leur langue au quotidien à la maison, au travail et à l’école. De plus, ils doivent continuer à déployer des efforts dans les communautés, dans les établissements scolaires et le tout, en intégrant les aînés comme experts dans le domaine et en formant des enseignants, qui à leur tour transmettront ces connaissances. Jackson Lafferty a avoué que tout est possible avec la transmission de la langue d’une génération à l’autre.
Également, le colloque a permis aux organisateurs d’annoncer les questions dont traitera le Secrétariat aux langues autochtones avec la collaboration de ses communautés.

Que fera le ministère pour que cela se concrétise?
Le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation travaille avec les communautés autochtones et verse de l’argent pour l’enseignement et l’amélioration des programmes scolaires. Ainsi, il souhaite réintroduire des initiatives du passé et poursuivre l’investissement dans le but de préserver les langues : « Je vois à long terme ma langue autochtone se renforcer », a déclaré le ministre. Toutefois, il rencontre des problématiques qui nécessitent plus de travail et allonge les processus de réalisation, tels le financement de certains enjeux ou bien la restructuration de programmes.

Tâter le pouls de la population autochtone
Au cours des deux prochaines années, le ministre Lafferty prévoit des tables rondes dans les régions avec la participation des jeunes, des personnes âgées et des enseignants pour savoir ce qu’ils pensent et ce qui devrait être fait.
Certains jeunes se sont fait entendre les 20 et 21 mars derniers. Malgré qu’ils ne parlent pas leur langue, ils participent à des activités dans leur communauté ou à l’école. Jackson Lafferty dit que ces derniers se préoccupent de la question et se réjouissent de l’existence d’un nouveau plan sur les langues.