le Dimanche 20 avril 2025
le Jeudi 28 mai 2020 17:35 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Autochtones

Gouvernance Comité autochtone à la Régie de l’énergie

Gouvernance Comité autochtone à la Régie de l’énergie
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C’est en aout prochain que le nouveau comité consultatif autochtone de la Régie de l’énergie du Canada devrait tenir sa première réunion officielle, a annoncé à L’Aquilon la présidente du conseil d’administration de l’organisme, Cassie Doyle.
Le comité consultatif autochtone (CCA) devra aider le conseil d’administration de la Régie à établir de nouvelles relations avec les peuples autochtones. « Cela comprend des conseils sur la façon d’intégrer les points de vue autochtones à tous les travaux de la Régie et aux décisions qu’elle rend, indique Mme Doyle. Le comité consultatif est donc censé donner des conseils sur un large éventail de questions […] qui s’inscrivent dans le mandat de la Régie. »
Le mandat du CCA sera précisé ultérieurement par ses membres et par la Commission de la Régie de l’énergie, mais il est d’ores et déjà assuré qu’il aidera la Régie à atteindre ses objectifs en matière de réconciliation.

Composition et représentation
Le CCA sera composé de cinq à sept membres, dont trois désignés d’office par des organisations autochtones de stature nationale, l’Assemblée des Premières Nations (APN), l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et le Ralliement national des Métis (RNM).
Les personnes nommées agiront à titre individuel, et non comme représentants de leur organisation nationale. « La Loi sur la Régie canadienne de l’énergie exige que le comité consultatif autochtone ait un membre des Premières Nations, un Métis et un Inuit, explique un porte-parole de la Régie. Lorsque l’on a consulté les organisations autochtones nationales en février, elles ont affirmé que la meilleure façon d’atteindre cet objectif était par l’entremise de nominations directes par les trois groupes. »
Notons qu’aucune des organisations métisses ténoises n’est membre du RNM, qui a par ailleurs suspendu la Nation métisse de l’Ontario de sa structure décisionnelle.

Aptitudes
Pour son CCA, la Régie cherche, précise Cassie Doyle : « des personnes susceptibles de donner des conseils stratégiques pour progresser vers la réconciliation et qui ont une expérience du secteur de l’énergie ou des ressources naturelles, notamment en matière de consultation sur de grands projets d’exploitation des ressources, de politiques publiques connexes ou de comités consultatifs et de surveillance autochtones mis sur pied pour favoriser la participation des peuples autochtones à la surveillance des projets de la canalisation d’Enbridge ou d’agrandissement du réseau de Trans Mountain […]. »
L’échéance pour présenter sa candidature est le 31 mai. L’APN, l’ITK et le RNM ont déjà fait connaitre leurs propositions. L’identité de ces personnes, tout comme celle des autres membres du CCA, choisis, eux, par le conseil d’administration, sera dévoilée au cours de l’été.
L’agence de recrutement de cadres Leaders International est chargée de dénicher les candidats potentiels pour le CCA, avec comme objectif de refléter la diversité des peuples, des langues, des régions, des genres et des compétences.
« Le montant maximal prévu pour ce service est de 40 000 $. Le cout final sera connu au terme du processus », de dire Mme Doyle.
La création du CCA s’inscrit dans le cadre des mesures de réconciliation de la Régie, tout comme l’embauche d’une commissaire (Wilma Jacknife) et d’un membre du conseil d’administration (Melanie Debassige) autochtones.
Le CCA travaillera directement avec le conseil d’administration. Il se réunira un minimum de quatre fois l’an.