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le Vendredi 29 mars 2002 0:00 Culture

Le gouvernement territorial présente une stratégie Développement des langues autochtones

Le gouvernement territorial présente une stratégie Développement des langues autochtones
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Dans son rapport, le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation met l’accent sur quatre grands objectifs. Tout d’abord, on compte appuyer les communautés linguis-tiques autochtones dans leurs actions pour développer et implanter une stratégie de revitalisation des langues, promouvoir la valeur des langues et leur usage quotidien, créer un environnement d’appren-tissage des langues et fournir un accès « raisonnable » aux services gouvernemen-taux dans les langues autochtones officielles.

Parmi les actions proposées pour atteindre les objectifs, on compte débloquer des fonds en vue de développer une véritable stratégie des langues autochtones. Ces stratégies devront être adaptées sur une base régulière et un rapport sur l’état de la situation devra aussi être produit. Le ministère compte faciliter l’intégration des langues autochtones dans la stratégie d’éducation des enseignants. Enfin, les communautés linguis-tiques autochtones de-vront hausser les contacts entre elles.

Afin de faire la promotion de la valeur des langues autochtones, le gouvernement entend fournir les fonds nécessaires pour la diffusion des langues autochtones, l’alphabéti-sation, l’offre de cours de langues pour les adultes et créer une base de données sur les noms autochtones des lieux géographiques.

Les garderies pourraient aussi offrir des programmes linguistiques et culturels très bientôt. Ensuite, on propose de développer et d’implanter un programme de langues dénées et inuvialuites de la maternelle à la 12e année. La formation d’ensei-gnants dans ces langues fait donc partie de la stratégie ministérielle, tout comme l’offre de programmes certifiés d’interprétation et de traduction.

En déclin

Le rapport du ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation fait aussi un retour sur les plus récentes statistiques en matière de langues autochtones. « Les statistiques montrent un déclin persistant et dramatique pour la plupart des langues autochtones pour ce qui est de l’usage qu’en font les jeunes », peut-on lire dans le rapport.

La langue Gwich’in serait la langue dénée la plus en danger, selon le document du ministère. Selon le recensement de 1996, seulement 13 % de la population Gwich’in était en mesure de communiquer dans cette langue. Du même souffle, 2 % des membres de la communauté disent utiliser cette langue à la maison. Les récents efforts en matière d’éducation auraient amélioré cette situation, mais le gwich’in est toujours « à risque ».

Le chipewyan est parlé par environ le tiers de sa population, tandis que 10 % l’utilise à la maison. Le dogrib, seule langue autochtone exclusive aux T.N.-O., est parlé par 58 % de sa population et est utilisée à la maison par 33 % des gens. L’esclave (du nord et du sud confondus) est utilisé par 44,6 % de la population et par 20 % à la maison.

La communauté linguistique crie est la plus petite des Territoires du Nord-Ouest. Bien que 41 % de sa population se dit capable de l’utiliser, seulement 4 % en fait usage régulièrement à la maison. Enfin, les langues inuites, bien qu’ayant une vaste communauté, subissent aussi une érosion. Des plus de 4000 inuits ténois, 26 % sont en mesure de parler la langue, tandis que 4 % l’utilisent encore réguliè-rement à la maison.