C’est au terme d’une vaste tournée à travers le pays que le célèbre écrivain de Lutsel’ ke lancera son dernier ouvrage en français, Cinquante ans chez les Dénés, à Yellowknife. Le 26 novembre prochain, René Fumoleau sera de retour d’un mois d’entrevues et de rencontres publiques, au cours duquel il a longuement prêché la bonne parole du Nord et de ses habitants, les Dénés. « J’aime raconter des histoires. Souvent, les gens comprennent un tas de choses que je n’avais pas mises dans les histoires. »
Yellowknife est à la fin d’un parcours qui a emmené le père Oblat de Montréal à Vancouver, en passant par Ottawa, Winnipeg et Edmonton. Son ouvrage, traduction d’une centaine d’histoires d’abord publiées en anglais, relate des pans de vie de l’homme qui, en prenant le thé, écoute les Dénés se raconter. Un confident, René Fumoleau ? Il acquiesce, reconnaissant envers les habitants de la communauté du bras Est du Grand lac des Esclaves, qui prennent le temps de lever le voile sur leur culture.
Quelques histoires inédites se sont glissées dans la version finale de l’ouvrage, publiée en premier lieu en décembre 2001 en France. C’est la maison d’éditions Novalis qui a repris le flambeau de ce côté-ci de l’Atlantique. « Je n’ai pas voulu écrire de l’Histoire, mais des histoires », raconte celui qui prête volontiers une âme multi-culturelle à son livre.
Grand défenseur des Autochtones du Nord, René Fumoleau raconte la vie, les rapports entre les êtres humains. « On peut les appeler des histoires, on peut les appeler des paraboles, des réflexions, de la poésie… »
Photographe et cinéaste, il est l’auteur de plusieurs livres, un recueil de photographies et a réalisé quelques documentaires. Les histoires traduites sont tirées de ses deux précédents livres, Here I sit et The Secret.