Des bancs de l’école Allain Saint-Cyr à ceux de l’Université Bishop de Lennoxville,(Québec) Erika Wallbridge a toujours rêvé de théâtre et la jeune femme de 19 ans semble bien partie pour que ses rêves deviennent réalité.

Vendredi 4 juillet, l’excitation se fait sentir au sous-sol de l’Église anglicane de Yellowknife, alors que les jeunes du premier Creative Camps se préparent à nous faire entrer dans le monde fantastique du Magicien d’Oz. Il y a bien entendu, les jeunes acteurs qui glapissent de plaisir derrière ces paravents qui font figure de rideau. Mais il y a aussi leurs parents, l’œil dans le viseur des appareils photos, prêts à transformer en souvenir ce début théâtral.

Et puis il y a Erika, le grand manitou derrière ce projet. Le petit bout de femme de 19 ans qui a décidé de créer son entreprise ici à Yellow-knife: Creative camps. Une entreprise de camp d’été artistique, qui offre sept camps, d’une durée d’une semaine chacun, aux jeunes de huit à treize ans.

«J’ai toujours fait du théâtre à l’école et j’ai toujours aimé ça. Je me rappelle aussi avoir adoré l’improvisation en troisième année à Allain Saint-Cyr. » Erika a terminé la première année du baccalauréat en Art dramatique de l’Université Bishop au Québec. Elle a choisi d’aller étudier dans la belle province, pour se rapprocher de sa mère qui vit maintenant à Longueuil, au Québec.

Elle a tout de même décidé de revenir passer l’été dans la capitale ténoise, « je suis née ici et j’ai toujours aimé Yellowknife. Je savais aussi qu’il me serait plus facile de mettre sur pied ma propre entreprise ici. »

Erika souhaite se diriger vers l’enseignement des arts dramatiques. L’expérience acquise avec ces camps lui permettra donc de vérifier si elle est réellement faite pour ça. « C’est vraiment pour l’expérience que je fais ça, pourvu que j’ai assez d’argent pour payer l’autre monitrice, ça va. » L’autre monitrice, c’est Kelly Cumming, une amie d’enfance d’Erika.

Notre jeune entrepreneure explique qu’elle a toujours voulu créer une entreprise de la sorte, mais que sa plus grande fierté dans cette aventure, c’est de voir que tous les jeunes s’amusent.

« J’aimerais voir les arts dramatiques plus présents dans les écoles. Je veux que le théâtre soit accessible à tous les jeunes. C’est une excellente façon de devenir un individu plus complet. » explique Erika.

Il reste de la place pour les autres camps, tous différents les uns des autres, qui auront lieu cet été.

Le Magicien d’Oz fut un franc succès. Dorothée retrouva son chemin vers les prairies du Kansas, comme Erika retrouvera le sien vers Lennoxville en septembre. Erika espère tout de même que ses souliers rouges la ramèneront à Yellowknife pour vivre une deuxième année des Creative Camp, l’été prochain.