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le Vendredi 26 septembre 2003 0:00 Culture

Le Cirque du soleil

Le Cirque du soleil
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Allô! On est dimanche et c’est aujourd’hui l’automne. Je me suis déjà exprimée sur le sujet et je voulais simplement vous souhaiter, en ce début d’article un bon automne, qu’on particulièrement beau cette année et, si on est chanceux, on aura même droit à l’été des Indiens. Donc, bon automne. Ceci dit, passons au vif du sujet.

Je ne sais pas si c’est l’approche de l’hiver, mais j’avais envie d’un sujet réjouissant, qui fait chaud au cœur, qui prolonge l’été en quelque sorte. Et oui, j’avais envie de parler du Cirque du soleil. N’allez surtout pas croire que je vais faire un historique rigide du Cirque ou en parler d’une façon bien officielle. Je vais plutôt partager avec vous les émotions que ce cirque a suscitées en moi, et probablement en vous, lecteurs.

Il y a bien des années, j’ai vu la naissance du cirque à Baie-Saint-Paul. À cette époque, il y avait un festival des amuseurs publics qui réunissait des artistes du cirque d’un peu partout. Modeste à ses débuts, le festival des amuseurs publics a grossi, a pris de l’ampleur et s’est développé en autre chose qui a donné naissance au Cirque du soleil. Tous les arts de la rue y étaient représentés : funambules, jongleurs, acrobates, trapézistes, échassiers, clowns, musiciens, etc, le public était servi. Et comme toujours, jamais il n’y avait de spectacles avec des animaux comme dans la tradition des autres cirques. Le Cirque du soleil est d’ailleurs célèbre aussi par cette caractéristique.

J’ai assisté à ces festivals d’amuseurs publics. Il avait lieu en été et donnait lieu à une semaine (ou à peu près) de spectacles de qualité, d’amusement en famille, de divertissement. Bref, il s’agissait d’une semaine que je n’aurais pas manquée pour tout l’or du monde. Je prenais congé cette semaine-là et hop, vivement Baie-Saint-Paul. La qualité était au rendez-vous malgré les moyens limités. L’imagination était aux premières loges. La musique avait sa place, bien sûr, comme cela s’avérera également dans tous les spectacles actuels du Cirque. À l’époque, dirigée par René Duperré (oui, oui, le même qui a signé les compositions de bon nombre de spectacles du Cirque, dont le célèbre Alegria), il y avait la Fanfafonie, groupe de musiciens qui suivaient les spectacles et qui divertissaient les spectateurs venus d’un peu partout au Québec. Je me souviens d’avoir vu rire devant moi Michel Chartrand et son épouse, Simone, qui étaient venus se divertir et apprécier les arts de la scène.

Et dans ces organisateurs, les Échassiers de Bain-Saint-Paul font bonne figure. Et des noms maintenant célèbres s’y trouvent, dont Guy Laliberté, pdg actuel de la grosse machine qu’est devenu le Cirque du soleil.

Donc, une belle journée, pendant le Festival des amuseurs publics, on a vu arriver une grosse tente bleue, énorme, un chapiteau à faire palpiter les cœurs. Le Cirque du soleil était né, mais il venait rendre hommage à l’endroit qui l’avait vu naître. J’ai vu le premier spectacle du Cirque. Et par la suite, j’ai vu et revu plusieurs spectacles du Cirque. La qualité de ses numéros et surtout la mise en scène théâtrale de Franco Dragone (eh oui! le même qui a fait la mise en scène de l’actuel spectacle de Céline Dion) ont fait en sorte que le Cirque s’est taillé une place à nulle autre comparable. Oui, le Cirque est devenu célèbre dans le monde entier et est salué partout pour son originalité et sa créativité. La musique constitue une composante de toute première importance dans les spectacles. On pourrait dire que la musique est non seulement un élément du spectacle, mais qu’elle en est un personnage.

Et depuis des années maintenant, le Cirque réjouit nos êtres quand la magie s’installe et que les lumières s’éteignent, que le cœur nous serre un peu et que l’excitation nous gagne.

Le Cirque a plusieurs spectacles qui roulent un peu partout dans le monde et d’autres qui sont installés à demeure : Mystère, Alegria, Saltimbanco, Quidam, Dralion, Varekai, O, Nouba. Il n’y a que les derniers que je n’ai pas vu, car étant trop loin, je n’ai pas toujours l’occasion d’arriver dans une ville où se donne l’un des spectacles. Cependant, j’ai eu la chance d’aller à New York voir Quidam (que j’ai d’ailleurs vu deux fois) alors que le Cirque était installé sur l’île de Manhattan. Après le show, j’étais assise sur un banc dehors et j’écoutais les commentaires des spectateurs. Je ne croyais pas les États-Uniens capables d’apprécier à ce point quelque chose qui ne leur appartenait pas. Les compliments allaient bon train. Ça faisait chaud au cœur, car je vais vous avouer quelque chose : j’ai quasiment l’impression d’y être un peu pour quelque chose. Je sais, je n’ai rien fait d’autre que de voir naître un phénomène, et cela n’a pas été donné à tous. À ce jour, je n’ai pas rencontré grand monde qui a eu cette chance. Je porte donc le Cirque dans mon cœur et je me promets une virée à Las Vegas pour aller voir les trois spectacles permanents du Cirque qui s’y sont installés. Le dernier est une mise en scène de René-Richard Cyr et est supposé être un spectacle érotique et qui rappelle Zumanity. Cela a fait couler beaucoup d’encre, les critiques s’en sont donné à cœur joie et le spectacle est maintenant à l’affiche.

J’espère que vous faites partie des chanceux qui ont vu un ou plusieurs spectacles du Cirque. Sinon, inscrivez ça sur votre liste des choses à faire au cours des deux années qui viennent : Spectacle du Cirque du soleil. Je vous le promets, vous ne le regretterez pas. Et là-dessus, je vais faire tourner des ballons sur mon nez, si vous me le permettez. À la prochaine!