Assemblée générale de l’AFCY L’ampleur du déficit est connue Réunis en assemblée générale annuelle, une trentaine de membres de l’Association franco-culturelle de Yellowknife apprennent que le déficit accumulé de l’organisme atteint 26 886 $. Simon Bérubé Ce n’était un secret pour personne que l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY) vivait, depuis quelques mois, certains problèmes financiers. Au cours de l’assemblée générale annuelle de l’organisme, qui avait lieu le 9 juin dernier, les membres ont pu voir les résultats comptables vérifiés au 31 mars 2004. L’année 2003-2004 s’est donc terminée avec un déficit de 13 154 dollars, portant le déficit accumulé à 26 886 $. Si bien que, lorsqu’il a pris la parole, le président de l’AFCY, Jean-François Pitre, a mentionné que les efforts du nouveau conseil d’administration devront porter sur un redressement financier de l’organisme. Du côté des participants à l’assemblée, on tenait à savoir de quelle proportion de ce déficit la radio communautaire était responsable. Bien qu’il n’ait pu offrir de chiffre précis pour répondre à cette question, le président a fait savoir qu’il en ferait connaître la réponse sous peu. Bien entendu, la situation qui prévaut à la radio a alimenté plusieurs minutes des discussions de la soirée, plusieurs membres de la communauté soulignant qu’ils auraient aimé être consultés avant que la décision de couper le poste de direction de la radio soit prise. « C’est vraiment dommage d’abolir le poste. Ce sera difficile de le récupérer. Je crois que la communauté aurait dû être consultée », a fait valoir Line Gagnon. Pour Jean-François Pitre, cependant, le conseil d’administration n’avait pas le choix de prendre cette décision. « Nous n’avions simplement pas l’argent. Il n’y avait pas de continuité (dans l’Entente de financement avec le gouvernement fédéral) pour maintenir un employé à la radio », a-t-il répété, ajoutant qu’il s’agissait « d’une question de survie pour l’AFCY » puisque l’avenir de l’organisme responsable de la radio n’aurait pas été assurée en maintenant une employée à la radio communautaire. M. Pitre compte maintenant sur un projet spécial déposé au gouvernement territorial, pour recevoir le financement nécessaire à l’embauche d’un employé pour la radio. Les demandes pour les « projets spéciaux » sont déposées au gouvernement territorial qui recommande au gouvernement fédéral de les financer. Selon Jean-François Pitre, l’étape de la recommandation serait passée et l’AFCY pourrait toucher l’argent en septembre. Au cours de l’assemblée, les membres s’entendaient pour que le nouveau conseil d’administration se consacre activement à la recherche de financement pour l’embauche d’une personne à la radio. Entre-temps, les membres de l’AFCY ont adopté une motion pour remercier l’actuelle directrice de la radio, Sylvie Boisclair. Centre communautaire Au cours de l’assemblée, Jean-François Pitre a dressé le portrait de la situation, en ce qui à trait au projet de mise en œuvre d’un centre culturel et communautaire francophone dans le capitale. Le président a, entre autres, parlé de la présentation faite devant le Conseil de ville en vue de construire l’édifice sur les terrains présentement occupés par l’aréna Gerry Murphy. Selon ce dernier, la réaction des conseillers municipaux, sur le sujet, a été positive. Certains membres ont cependant fait connaître leurs préoccupations à l’effet que la ville pourrait s’approprier l’idée de la communauté francophone, sans y intégrer complètement la communauté. Pour l’organisme francophone, cependant, il est clair que la communauté détiendrait la propriété du projet. « On veut notre propre lot », a lancé Diane Boudreau, membre du comité qui a présenté le projet. De son côté, la présidente de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife (APADY), Yvonne Careen, a exprimé des réticences face au projet, tel que présenté. « Je n’ai pas le sentiment qu’on est venu chercher notre opinion. Est-ce que ça répond aux besoins de la communauté? Nous n’avons pas de point central pour les francophones. Où sont les enfants et les parents? », a questionné celle qui semble privilégier le concept d’un centre scolaire-communautaire. Du côté de l’AFCY, on mentionne que des consultations auront éventuellement lieu sur le sujet. Quelques propositions ont d’ailleurs été adoptées, au sujet du dossier du centre communautaire. L’une donnant à l’AFCY le mandat d’être le chef de file pour que l’idée soumise au conseil de ville voit le jour. Une autre proposition demande au conseil d’administration d’étudier, en concertation avec toutes les composantes de la communauté, toutes les options pour répondre au besoin d’un point central pour les francophones. Enfin, la dernière proposition portant sur le sujet demande à l’AFCY d’épauler l’APADY et la Commission scolaire quant à leurs revendications pour la construction d’une nouvelle école ou l’agrandissement de l’école Allain St-Cyr. Nouveau conseil d’administration À la suite des élections tenues en fin de soirée, il a été confirmé que Jean-François Pitre demeurait président de l’AFCY. Le poste de vice-président demeure à combler. Au cours de la prochaine année, le président sera épaulé, au conseil d’administration, par Francesca Rémillard, Martin Dubeau, Sylvie Francoeur, Louise Desbiens et Stéphane Sévigny. Au cours de la prochaine année, le conseil d’administration a reçu le mandat de réviser les Statuts et règlements de l’organisme. Les administrateurs feront la proposition d’une nouvelle version de ce document au cours de la prochaine assemblée générale annuelle, qui est prévue pour le mois de septembre 2005.