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le Vendredi 23 février 2007 0:00 Culture

Le gars du Nord revient à Yellowknife

Le gars du Nord revient à Yellowknife
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Ce samedi, ce sera la troisième fois que le pilier de la chanson franco-ontarienne Robert Paquette viendra jouer ses tounes à Yellowknife.

L’auteur-compositeur-interprète avait offert un premier spectacle aux Territoires du Nord-Ouest en 1978 (ou 79, il ne sait plus exactement). C’était l’époque où il portait les cheveux longs et cachait son visage derrière une barbe hirsute. Quelques années plus tard il a donné une série de shows dans les bases militaires du Nord. « On est allé à Alert, Inuvik et puis Yellowknife », se souvient-il. C’était l’époque où il y avait une base militaire à Inuvik.

« J’imagine que ça a grossi, qu’il y a plus de monde, qu’il y a plus de Franco-les deux ténois », appréhende le chansonnier.

Tout comme Yellowknife, Robert Paquette aussi a changé. Il a rasé sa barbe et coupé ses cheveux – qu’il aurait d’ailleurs commencés à perdre. Dans ses chansons, il a troqué la flûte traversière à la Jethro Tull pour des synthétiseurs. L’auteur de « Moi j’viens du Nord » et de « Bleu et blanc » conserve tout de même la guitare dont il joue toujours aussi bien et sa poésie de trotteur insatiable et libre.

Avec 14 albums derrière la cravate (il paraît qu’il en porte maintenant), il a eu le temps d’en voir du changement dans le milieu pas toujours facile de la chanson francophone canadienne. Avec le recul de ses 33 années de métier, celui qui a joué aux côtés des Paul Piché, Michel Rivard et Paul Demers trouve que les choses vont de mieux en mieux. « Ça s’améliore, c’est clair. Il y a de plus en plus de place pour la chanson en Acadie, en Ontario et même dans l’Ouest », signale celui qui est aussi président de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique, un regroupement de musiciens ontatrois.

Passionné, il est inarrêtable quand vient le temps de décrire les possibilités nouvelles de diffusions qui sont à la porté des artistes francophones de la relève : partenariats avec des festivals québécois, regroupements d’artistes, tournées dans les provinces, Coup de cœur francophone, essor des radios communautaires, les occasions de se faire entendre en français au Canada se sont multipliées.

« Les artistes sont mieux entourés qu’avant, les enregistrements sont de meilleures qualité. » Fini le temps où les disques des chanteurs francophones sonnaient cacanne.

S’il se réjouit de voir le succès que Mari-Jo Thériault et que Damien Robitaille remportent au Québec, Robert Paquette estime que c’est d’abord au sein de leur communauté que le talent se développe. « Les communautés sont toujours les premières à permettre à nos artistes de rencontrer le public », note-t-il.

En fin de semaine, le gars de Sudbury promet un spectacle qui regroupera ses meilleures chansons du début de sa carrière jusqu’à aujourd’hui. Et surtout, juste en français. « Ah oui c’est sûr, dit-il. Si je vois qu’une partie du public est anglophone, alors je vais peut-être faire une ou deux interventions en anglais, mais les chansons, c’est rien qu’en français! »

Robert Paquette sera en spectacle au Northern United Place, samedi le 24 février, à 19 h 30. Il se produira ensuite dans les écoles des TNO : à l’école Allain St-Cyr, le 26 février à 10 h 30, à l’école William Macdonald School, le 26 février à 14 h et à l’École Boréale de Hay River, le 27 février à 10 h 15. Il s’agit d’une présentation de la Fédération franco-ténoise et de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife.

« J’ai hâte de rencontrer le public » s’impatiente Robert.