Sophie Léger lance treize nouvelles compositions sur un album souvenir.
C’est parce qu’elle voulait vivre l’expérience et se prouver qu’elle pouvait jouer de la guitare sur son propre album que Sophie Léger s’est engagé voix et âme dans la création de son deuxième disque. En plus de composer et de chanter, elle s’est intégralement impliquée au niveau de la production et de la mise en marché. Le résultat : une pochette soignée, un livret intime et bien rempli, un site Internet, une contribution instrumentale de plusieurs musiciens locaux et une voix claire et mélodieuse qui empreigne les treize chansons déposées auprès de la Socan et disponibles via le commerce en ligne.
Heureuse d’avoir franchi toutes les étapes pour maintenant présenter son travail au public de Yellowknife, Sophie Léger va monter sur la scène du Northern Arts and Cultural Center (NACC) le samedi 3 octobre à 20 heures. Elle veut pouvoir partager à l’audience, toute l’empreinte que la capitale des TNO à laisser dans sa vie pendant ses huit premières années nordiques. Car A place in me incarne les réflexions, le cheminement, et les sentiments inspirés par des rencontres, des amis, ou des marches dans la nature ici à Yellowknife.
Sur les quatre morceaux enregistrés en public et les neuf autres mises en boîte en studio à Hay River ou dans sa maison en ville, toutes les voix qui accompagnent l’interprète bilingue proviennent de Sophie Léger également. « Les voix c’est moi, dit-elle. Il y a uniquement la chanson For a reason où l’on entend les voix masculines des musiciens, sinon le reste : les accompagnements, les harmonies, c’est moi qui les ai enregistrés. »
Sur la scène du NACC, l’artiste règlera le problème technique des voix multiples en invitant plusieurs chanteurs à l’accompagner. Sophie Léger se réjouit de chanter avec Monique Robert, plusieurs membres de la chorale Aurora Chorealis, et pour la première fois sur scène, avec son frère Marc Léger. Tout au long du concert, elle sera accompagnée par une dizaine de musiciens qui ont tous participé à l’enregistrement des chansons de son album.
Après ce deuxième disque et dans la perspective d’en faire un troisième un peu plus tard, Sophie Léger se sent-elle prête à franchir le pas pour devenir une chanteuse professionnelle et ne vivre que de sa musique? Elle répond tout bonnement qu’elle ne sait pas. Elle mentionne la peur, l’absence d’un salaire stable et la réalité d’un marché très compétitif. Mais plus que les questions matérielles, Sophie Léger s’interroge sur ses envies à créer un produit populaire. Pour l’instant elle fait de la musique pour elle, d’autant plus qu’elle s’est plu à avoir le dernier mot sur la création de son album. « Sur mon premier disque, j’ai enregistré mes chansons et j’ai entendu un mois que le producteur me renvoie le produit quasi final. Je n’ai pas vraiment eu la chance de m’exprimer sur les arrangements », dit-elle ajoutant qu’elle n’est pas prête à perdre l’intégrité de ses chansons qu’elle a acquise cette fois-ci, au profit des caprices du marché populaire. Concrètement, elle se pose encore la question : « Me tannerais-je si je devais chanter sur demande? »
Mais pour le premier samedi du mois d’octobre, Sophie Léger est sûre d’une chose : elle ne se fera pas prier pour chanter.