Diane Carmel Léger rencontre pour la première fois ses jeunes lecteurs ténois grâce à l’association Idélire basée à Vancouver.
En Colombie-Britannique, avril est le mois du délire pour 16 auteurs francophones qui sillonnent les classes de la province pour entrer en contact avec leurs jeunes lecteurs. À Yellowknife, c’est au début du mois de mai que les élèves des programmes d’immersion et de français langue première ont profité de l’expansion de cette tournée annuelle des auteurs. Pour la première fois depuis les 16 éditions précédentes de ce festival organisé par l’association Idélire, une auteure déborde de la marge des Rocheuses et vient écrire une nouvelle page de ces inspirantes rencontres, ici, aux Territoires du Nord-Ouest.
Diane Carmel Léger a écrit plusieurs livres jeunesse dont la plupart lancent ses lecteurs sur les pistes de l’histoire et de l’environnement. Comme elle l’explique aux enfants qu’elle rencontre, « écrire sur les choses que l’on aime est une bonne source d’inspiration » pour rédiger des histoires. Si l’on regarde le parcours de Diane Carmel Léger, il est facile de comprendre qu’elle applique sa maxime depuis plusieurs années déjà. Originaire du Nouveaux Brunswick, elle admet que sa langue de cœur est le français alors qu’elle a été élevée dans les deux langues par le côté anglophone et le côté francophone de sa famille. Après avoir demeuré sur l’île de Vancouver depuis près d’une décennie, Mme Carmel Léger s’ennuie de sa province natale et veut faire reconnaître l’histoire des Acadiens ailleurs au pays. En 1989, elle écrit La butte à Pétard, son premier livre dans elle décrit la vie d’une famille acadienne qui échappe à la déportation de 1755 en se cachant en forêt.
Un an après, transportée par sa participation aux efforts de nombreux citoyens voulant sauver une forêt d’épinette Sitka dans la vallée de Carmanah, elle écrit son livre le plus populaire, la version anglaise de L’arbre de Maxine.
Accompagnée de photographies projetées sur le mur et d’affiches tenues à bout de bras, l’auteure explique d’où lui vient son inspiration. Elle répond aux nombreuses questions des élèves et leur insuffle cette énergie littéraire qui l’anime. « Je viens présenter mes livres aux enfants, mais je leur parle de ce que j’aime et d’où me viennent les idées dans mes livres. En rencontrant différents auteurs au cours de l’année, les élèves se rendent bien compte que les auteurs sont des gens comme les autres, et que c’est possible de devenir un auteur. Ça les encourage à écrire », décrit Diane Carmel Léger.
Durant sa visite aux Territoires, l’auteure acadienne est intervenue dans les classes de l’école J. H. Sissons, St-Joseph et Allain St-Cyr. Elle a proposé différents jeux à ces auditoires francophones faisant tirer certains de ses livres et mettant les élèves en situation historique. Plusieurs élèves des TNO se sont ainsi retrouvés déportés, survivants ou naufragés à bord de leurs navires fictifs alors que certains réussirent à se cacher des habits rouges pour rester en Acadie.
Le 15e et prochain livre de Diane Carmel Léger racontera comment est la vie lorsque l’on a deux grands-mères totalement différentes. « J’avais ma grand-mère anglophone que j’appelais Nannie, elle aimait tous les animaux et voulait tout faire pour les sauver. Et j’avais mon autre grand-mère, Acadienne que j’appelais Mémère et qui elle, mangeait tous les animaux qu’elle trouvait », résume-t-elle aux enfants.