Sept élèves du secondaire de l’école Allain St-Cyr ont découvert l’Amérique centrale lors d’un séjour de plus de deux semaines au Costa Rica.
On pourrait croire qu’un voyage de classe permet de mieux connaitre ses camarades, de leur découvrir des qualités ou des défauts insoupçonnés. Mais pour le groupe de jeunes francophones de l’école Allain St-Cyr qui est parti deux semaines au Costa Rica à la fin du mois de mars 2011, cela n’a pas été vraiment le cas. « Nous nous connaissons tous depuis trop longtemps pour cela », expliquent les voyageurs. La camaraderie est bien présente alors que Cliff lance tout de même à René : « En fait, si, j’ai appris que tu rougissais vraiment vite au soleil! » Philippe, lui, avoue avoir découvert quelque chose en lui. « Je suis immunisé contre les insectes » ébruite-t-il en énumérant scorpions, araignées et autres centipèdes qu’ils ont observés. Chaleur et insectes autres que certains diptères suceurs de sang, autant dire que ces sept jeunes ténois ont été dépaysés !
Si la découverte comptait, le but premier de ce voyage était d’entreprendre une intervention communautaire dans un pays hispanophone. Au Costa Rica, les élèves, ont passé leurs deux premiers jours dans un confortable hôtel pour qu’ils puissent suivre plusieurs heures d’orientation fournit par l’organisme qui les ont accueilli : ACI Costa Rica, une groupe qui promeut les échanges cultuels et le volontariat. Une petite mise à jour en espagnol, une acclimatation autant à la température ambiante qu’à celle de la piscine, et les Ténois ont débarqué de l’autobus dans un petit village nommé Cañitas où ils travaillent à la repeinte du bâtiment érigé au cœur de la collectivité : l’église. « Il était prévu que notre engagement communautaire nous occupe durant la journée, mais nous étions plus rapides que prévu alors nous avons profité de nos après-midis pour visiter d’autres places », de raconter Mikaela. Ils sont allés dans un vivarium à serpents, ils ont joué au soccer et se sont même surprit a énormément apprécier une autre tâche volontaire : la construction d’un sentier en pleine réserve naturelle. « C’était vraiment amusant, convient Abigail, on devait transporter des roches pour les emmener plus haut dans la montagne et s’était vraiment fatiguant mais quand venait le temps de redescendre on était plus fatigué et on courait dans la jungle, prêts à recommencer un autre voyage. »
Logés dans des familles d’accueil habituées à ces visites de quelques semaines, les étudiants de l’école Allain St-Cyr se sont pliés au rythme des journées costariciennes. Ils se couchaient tôt à la tombée de la nuit et se réveillaient avec le soleil. Ils se sont accoutumés aux haricots rouges et au riz servis plusieurs repas par jour. Ils ont aussi apprécié les jus frais à toutes sortes de fruits et ont découvert certains secrets de la commercialisation du café.
Artisanat, café, chandails, chacun est revenu avec des petits souvenirs ou des cadeaux pour ses proches. Mais en discutant avec ce groupe, on apprend qu’une autre chose s’est glissée dans leur valise : un sentiment de fierté d’avoir réalisé un projet initié depuis plusieurs années. Pour les quatre élèves de 11e année de ce groupe, ils comprennent bien que c’était leur voyage du secondaire. « Ce sont des voyages qui coutent cher », « Je ne suis pas prêt à manquer plus d’une semaine de cours en 12e année », « Je me sens désœuvrée maintenant car je me suis habituée à récolter des fonds pour ce voyage », tous des commentaires qui ont l’air de sonner le glas d’un futur voyage pour ces futurs finissants.
Pourtant, les voyages à l’école Allain St-Cyr vont se trouver d’autres destinations, la directrice de l’école qui était l’une des deux accompagnateurs du voyage estime qu’« il faut prendre le pouls du groupe et choisir le voyage selon les désirs du groupe, il faut que tout le monde soit convaincu par le voyage pour que ça marche ». Mme Careen a partagé qu’être à l’écoute des jeunes était primordial. « Les derniers ont dit, par exemple, que, eux, ils suggéreraient fortement aux autres groupes de faire un voyage de service », dit-elle.
