La formation musicale Broken Social Scene est confirmée pour le festival Folk On The Rocks. Une troisième vague d’artistes sera annoncée le 19 mai.
C’est l’un des groupes les plus respectés de la musique canadienne des deux dernières décennies, et il se rend à Yellowknife cet été. Broken Social Scene, le laboratoire de pop baroque et d’indie rock créé par Kevin Drew, est confirmé en tête d’affiche du festival Folk On The Rocks qui se déroulera du 14 au 16 juillet.
La nouvelle de la participation du groupe torontois a été rendue publique par l’organisation il y a quelques jours, lors de la deuxième vague d’annonces qui a révélé treize autres noms. Parmi ceux-ci, on peut citer La légende de Calamity Jane, un groupe francophone originaire des prairies canadiennes et qui se consacre à la création d’une musique « à mi-chemin entre le country de bandit et le western alternatif de hors-la-loi », comme on peut le lire dans sa biographie.
Au nombre des nouveautés annoncées, on trouve aussi Jasmyn, le nouveau projet solo de Jasmyn Burke, ancienne membre du groupe Weaves ou l’ensemble de percussion Pantayo. Mais il y a beaucoup plus : Megan Nash, Wayfinding, TE KAAHU, Diamond Dino, Tanya Snow, PARTS, Captain Mel, Northern Lights Pow Wow Dancers et Glam on The Rocks.
Le groupe Broken Social Scene (Photo : Richmond Lam)
Tous ces noms s’ajoutent aux autres déjà prévus : Serena Ryder, Lemon Bucket Orkestra, Status/Non-Status, BuenRostro, Hyaenas, K-Riz, Erica Dee Mah, Brenden MacIntosh, JDBS, Mariel, Bella Beats and Yellowknives Dene Drummers.
La troisième vague d’artistes confirmés sera annoncée le 19 mai. Carly McFadden, directrice générale et artistique du festival, évoque que dans les jours à venir seront dévoilés les détails d’un concours de talents visant à sélectionner les artistes qui se produiront sur la scène principale.
Une initiative communautaire
La responsable de ce qui est devenu l’un des principaux évènements artistiques au nord du 60e parallèle est confiante pour la prochaine édition. Elle s’attend à recevoir environ 3 500 personnes par jour et estime qu’entre 5 et 8 % du public vient de l’extérieur des TNO.
Carly McFadden souligne que l’évènement s’agit d’une « initiative communautaire ». Elle explique que le fait d’avoir 75 sponsors et 450 bénévoles reflète que l’organisation « compte sur notre communauté pour faire de ce projet une réalité ».
« Sans cela, rien ne serait possible, ce serait trop couteux et il faudrait trop de matériaux provenant du sud. C’est le plus grand défi, mais aussi la plus grande récompense. Chaque année c’est magnifique de voir des centaines de personnes se rassembler et aider à rendre le festival possible », dit-elle. Elle indique également que la campagne de mobilisation des bénévoles pour cette édition débutera dans les semaines à venir.
La directrice générale et artistique du Folk On The Rocks raconte que sont prévues « plusieurs installations artistiques dans le lieu » et qui seront encore améliorées l’accessibilité des chemins, des rampes et des plateformes d’observation.
« On a beaucoup fait pour notre réputation au cours des 7 ou 8 dernières années », affirme Carly McFadden. Elle estime que le festival a quelque chose qui le différencie de presque tous les autres évènements de ce type en Amérique du Nord : la lumière du jour à minuit.
Mais elle signale aussi l’esprit qui règne autour du festival : « Il y a un amour et un soin particuliers, et j’ai souvent entendu des gens dire qu’ils sentaient une vibration de Do-it-yourself (DIY) qui rendait le festival plus attrayant ».
Elle garde en mémoire quelques moments magiques. « Lors de ma première année, en 2016, l’électricité a été coupée au Beer Garden, mais la Lemon Bucket Orkestra a su gérer la situation et les musiciens se sont lancés dans la foule pour jouer ».
Carly McFadden se souvient aussi d’un certain samedi de juillet 2019, lorsque l’ensemble du territoire a été privé d’Internet et de données pour les téléphones portables. « Cela a posé quelques problèmes pour les paiements par carte, mais c’était vraiment génial de voir que tout le monde était très impliqué dans ce qui se passait ».
Avec le public complètement indifférent à ses appareils, tout le monde a vécu « une expérience totalement immersive en direct et en temps réel comme dans les années 90 ».