le Samedi 2 août 2025
le Dimanche 27 juillet 2025 8:04 Culture

L’essor de la musique classique au modernisme 32

Figure marquante de la musique du XXᵉ siècle, Maurice Ravel a marqué la tradition classique par une œuvre foisonnante de près de 300 compositions. Virtuose du piano et maître de l’orchestration, il a su fusionner l’héritage de ses racines basques, l’inspiration littéraire avant-gardiste et la modernité musicale, de ses années de formation au Conservatoire de Paris jusqu'au triomphe mondial du Boléro.
L’essor de la musique classique au modernisme 32
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La force créatrice de Maurice Ravel se cristallise autour de trois-cents pièces musicales dans la tradition de la musique classique. La plupart des œuvres sont conçues pour le piano. Environ 64 pour piano solo, 32 pour deux pianos et 43 pour piano et voix dans la catégorie des lieds sur des poèmes, écrits principalement par des poètes français à l’avant-garde littéraire de leurs pays.
Parmi le reste des compositions, on retrouve des œuvres chorales, des symphonies, des suites et autres genres de la musique classique. On retrouve notamment 55 orchestrations. Orchestrations qui placent Ravel comme un des meilleurs compositeurs de l’essor de la musique classique au modernisme.

À ses débuts, il compose d’après des pièces musicales et des compositions pour piano solo créées par d’autres compositeurs. Ces derniers sont pour la plupart membres du cercle musical des Apaches. Plusieurs sont néanmoins des orchestrations de ses propres compositions. Tel Miroirs, une de ses œuvres maitresses.
Dans ses compositions, il écrit des lignes musicales aux rythmes propres à la tradition musicale basque. Tradition de son enfance puisqu’il a grandi à Ciboure dans le sud-ouest de la France avant de rejoindre le Conservatoire de Paris pour ses études. À la fin de ses études, il utilise le système de la musique atonal pour ses premières compositions. Il reste cependant indépendant et utilise des systèmes tonals qui se développent depuis la musique baroque vers le néoclassicisme.

Parmi ses œuvres, la plus connue dans le monde est le Boléro. Dans sa structure, c’est une symphonie, mais elle est composée pour être un ballet. Cette œuvre est une commande faite par Ida Rubinstein, danseuse classique qui immigre en France après des études de danse à Saint-Pétersbourg. Elle développe son art comme ballerine de ballet avec Mikhaïl Fokine pour qui elle danse dans plusieurs œuvres présentées par Serge Diaghilev. Devenue indépendante, elle crée ses propres chorégraphies. C’est dans son contexte de première ballerine qu’elle demande à Maurice Ravel de composer un ballet pour elle.
La première de ce ballet rayonne à l’opéra Garnier de Paris, connu comme théâtre national de l’Opéra, le 22 novembre 1928. Sur scène, Ida Rubinstein danse sur une grande table ronde entourée par des danseurs. La scène déborde d’érotisme, le public est en admiration. Ce succès se répète ensuite au cours des représentations à Bruxelles et à Milan en 1829.