L’article sur l’exploitation sexuelle des jeunes femmes autochtones (page 8) porte sur un sujet délicat que bien des gens évitent. Pourtant, c’est à force d’en discuter longuement que les solutions peuvent être trouvées. C’est d’ailleurs le but de cette tournée, établir des discussions et envisager, avec les premières personnes concernées (les jeunes femmes autochtones), les solutions pour enrayer ce phénomène social désolant. Ce qu’il y a de bien dans l’approche de ce groupe d’intervention, c’est qu’il vise d’abord à déculpabiliser les jeunes femmes qui se retrouvent plongées, souvent bien malgré elles, dans un cauchemar causé par d’autres. En effet, les vrais responsables ne sont pas les jeunes prostituées mais bien leurs proxénètes et leurs clients. Échappant parfois à un enfer, ces jeunes filles se retrouvent soudain confrontées avec une situation aussi déplorable que ce qu’elle fuyaient parce des personnes sans vergogne décident de profiter de la situation plutôt que de leur venir en aide. Un autre point positif de cette approche, c’est que l’on essaie de régler le problème à la source en essayant de venir en aide à ces jeunes filles avant que la situation ne deviennent trop insoutenable et avant que la seule voie pour s’en sortir soit la fuite.
Ces jeunes filles n’abandonnaient pas des foyers modèles où les parents étaient parfaits. Elles fuyaient des situations où les abus faisaient partie du quotidien.
Venir en aide à ces jeunes filles consiste donc à les aider dans leur milieu d’origine, dans la famille et dans la communauté.
Un tel exercice demande cependant la mise en place d’infrastructures qui pourrait faire reculer le gouvernement. En effet, une maison d’hébergement pour ces jeunes filles, ça s’achète puis ça doit être supervisé. Cela représente donc des coûts que la communauté doit assumer.