le Mercredi 9 juillet 2025
le Vendredi 23 juin 2000 0:00 Divers

Pis j’ai couché dans mon char !

Pis j’ai couché dans mon char !
00:00 00:00

Un beau sujet bien à l’ordre du jour aujourd’hui… les chars. Il ne s’agit pas là d’un sujet bien nouveau… du moins depuis le début des années 1900. Mais l’ampleur que cette bébitte prend dans la vie de certaines gens constitue un bon sujet de réflexion et surtout… de dérision. Vous devez sûrement connaître des gens pour qui leur char, c’est leur vie. C’est sur leur char qu’ils passent le gros de leurs activités de loisirs. À ajouter telle ou telle chose pour en changer l’apparence, à installer tel ou tel gadget pour en améliorer la performance, à le laver avec ci ou ça pour le rendre encore plus brillant, etc.

Bien sûr, je ne parle pas d’un entretien et d’un nettoyage normaux, Je parle de l’outrance, je veux dire des gens qui n’en finissent jamais de jouer dans leur char. Dès qu’ils ont deux minutes libres, hop, dehors et vive le char. On dirait que sans l’objet en question, la vie serait platte, ben platte.

Je ne dénigre pas l’usage bénéfique que peut avoir la bête, pour ne pas dire le char en question. Pour se déplacer sur de longues distances, impec! Pour transporter des objets lourds, impec! Pour aller se balader à des distances respectables, impec! Mais la voiture, malgré tous les services incommensurables qu’elle peut rendre, est un mal pernicieux, insidieux, voire même dangereux. En raison de la voiture, bien des gens oublient qu’ils savent marcher, qu’ils savent pédaler, qu’ils savent courir! Certaines personnes ne connaissent plus le grand bienfait que constitue la marche. Bien sûr, la vie est trépidante, il faut aller toujours de plus en plus vite : ici, là, plus loin. La solution facile : sauter dans son char. Mais pourquoi ne pas marcher à l’occasion. Non seulement ça va vous sauver de l’argent à cause du gaz, mais ça va protéger la couche d’ozone, vous allez rencontrer plein de gens que vous connaissez et avec qui vous allez socialiser, votre coeur ne s’en portera que mieux et votre cerveau aussi, car vraiment mieux oxygénés. En fait, vous savez quoi : la voiture est en train de devenir l’ennemi public numéro un. Responsable d’une grande partie du trou dans la couche d’ozone; responsable de bien des maladies cardiaques, car les gens ne font plus d’exercice, responsable de milliers et de milliers de mortalités sur les routes chaque année; responsable d’endettements à n’en plus finir; responsable de bien des maladies respiratoires en raison de la pollution créée; etc. Par contre, qu’est-ce qu’on ferait sans voiture, me direz-vous. Je suis bien d’accord. Ce que j’essaie de dire ici, ce n’est pas qu’il faille bannir la voiture, mais bien qu’il faut en faire un usage mieux planifié. Facile à dire, diront certains. Quand on travaille le matin et qu’on est pressé, etc. Bien sûr, bien sûr. Ne me lancez pas de pierres. Je suis tout comme vous, esclave de ma voiture, à mes heures, mais j’essaie de plus en plus d’en rationaliser l’usage.

Allez, ne m’en veuillez pas! J’essaie tout simplement de réfléchir avec vous sur un objet qui prend tant de place dans nos vies, pas toujours de façon positive, et qui gagne à être mis en perspective. La voiture? Bien sûr! À tout prix? Nenni! Tout le temps? Pas évident! La prochaine fois que vous irez faire une promenade à pied, réfléchissez au sujet, inspirez bien, regardez autour de vous et appréciez le plaisir de marcher. Puis, au détour du sentier, sautez dans votre char et… roulez en paix!