le Vendredi 4 juillet 2025
le Vendredi 15 Décembre 2000 0:00 Divers

Vini, vidi, vici Madeleine Daigle nous quitte

Vini, vidi, vici Madeleine Daigle nous quitte
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Yellowknife : une ville en pleine forêt boréale qui permet un contact étroit avec la nature ? Non ! Pour Madeleine Daigle, il s’agit d’une petite ville où l’on se retrouve à proximité de tout et qui permet de rencontrer toutes sortes de gens. Lorsqu’on interview Madeleine, ce qui ressort le plus, ce sont d’ailleurs ses contacts avec les gens, les amis qu’elle s’est faits.  » Ce que j’ai le plus aimé à Yellowknife, ce sont les gens « , affirme Madeleine.

Ce qui l’a le plus frappée durant ces 16 années, c’est la grande diversité des personnes que l’on côtoie.  » Une minute, tu parles à un concierge et quelques instants plus tard à un sous-ministre « .

La nature ? Bof ! Le secret de Madeleine Daigle pour être heureuse :  » avoir un bon emploi, un bon copain et un bon appartement « . Sa seule excursion en pleine nature, elle l’a faite au tout début de son arrivée dans le Nord : une fin de semaine de camping printanier à Hay River.  » Il faisait tellement froid dans la tente, qu’on s’est retrouvés à coucher à l’hôtel. Ça été ma première et ma dernière expérience en plein air « , indique-t-elle en rigolant.

Arrivée à Yellowknife le 4 septembre 1984 (le jour de la première élection de Brian Mulroney) comme monitrice de français au programme d’immersion de l’école St-Joseph, Madeleine deviendra enseignante l’année suivante. Après une incursion à l’école William Macdonald (où elle se sera développée quelques cheveux blancs), elle pose sa candidature pour un poste de traductrice pour la nouvelle unité de traduction en français au sein du bureau des langues du gouvernement territorial. Elle occupera cette fonction pendant plus de 13 ans.

C’est maintenant à partir de Charlottetown (Î.-P.É.) qu’elle exercera sa profession de traductrice, pour le gouvernement fédéral.

Depuis des années, Madeleine et son copain, Carl Jaurie, rêvent d’aller s’installer en Nouvelle-Écosse.  » On va être plus proche « , indique Madeleine. Ce sont d’ailleurs ses amis, remontant à la bonne vieille époque de l’école St-Joseph, qui lui ont donné le goût de connaître les Maritimes.  » Il y a beaucoup de profs qui viennent des Maritimes « , explique-t-elle. Oublieras-tu Yellowknife?  » Dès qu’on va traverser le fleuve à Providence, on va regarder vers l’avant « , indique Madeleine. Elle apportera cependant un peu de Yellowknife avec elle car Yellowknife l’a changée pour la vie.  » J’ai vécu ici plusieurs choses qui m’ont fait m’épanouir  » se rappelle Madeleine.  » Tout le monde qui vient ici, change. Leurs ¦illères tombent « , mentionne Madeleine. Selon elle, les gens viennent d’un peu partout et ça n’a plus d’importance d’où ils proviennent.

Pour elle, le fait de s’en aller à Charlottetown, une ville à peine plus grosse que Yellowknife, aidera à la transition.

Bonne chance Madeleine !