Qu’abrite pour nous l’aube de ce nouveau millénaire? C’est là-dessus que j’ai décidé de me pencher en ce début d’année. Malheureusement, le portrait que j’ai à brosser n’est peut-être pas très reluisant! En ce début de vingt-et-unième siècle, nous transportons avec nous une trentaine de conflits armés graves. Où sont-ils ces conflits? Un peu partout dans le monde : en Israël et en Palestine, en Érythrée, en Éthiopie, etc. Les hommes continuent à se battre à qui mieux mieux, question territoire, vengeance, honneur, croyances, etc. Le sang de victimes innocentes continue de couler, inexorablement.
En ce début de vint-et-unième siècle, nous voyons revenir un climat froid et implacable, après des années de Nina et de Nino. Comme dirait Jean-Pierre Ferland : « Il neige au Sud et il pleut au Nord », bref, de grosses tempêtes de neige se déversent dans le sud, et le nord connaît des froids soutenus et qu’on commençait à oublier. L’Europe connaît des tempêtes de neige jusqu’alors inconnues et les moyens de transport ne suffisent plus à transporter les millions d’humains qui se déplacent en cette période des Fêtes et synonyme de réjouissances. La promiscuité familiale se recrée dans les aéroports impersonnels et inhospitaliers. La bêtise humaine est en train d’atteindre des sommets jusqu’alors inégalés, avec une médaille d’or remportée haut la main par les États-Unis. En effet , nos voisins du Sud ne sont pas prêts de se remettre de leurs dernières élections. Le monde entier s’est régalé de voir le géant se débattre pour se sortir de la fange qu’il a créée de toute pièce sous prétexte de démocratie. Le pays s’est retrouvé divisé en deux factions aussi aggressive l’une que l’autre. Pitoyable! Et dire que c’est ce pays qui donne le ton au monde. La culture de Mickey Mouse s’impose à l’échelle de la planète, sous la houlette de l’Oncle Sam, pressé de répandre la bonne nouvelle du Big Mac, de la Cadillac, des Oscars et d’Hollywood, de la culture du superficiel et du superflu. Et le pire dans tout ça, c’est que les États-Uniens réussissent à la passer cette culture. Tranquilement, pas vite, on est en train de niveler le monde par le bas : les autres cultures et autres langues sont à disparaître au profit de la culture états-unienne et de la seule langue anglaise.
Un dernier mot à propos des États-Unis : j’entendais cette semaine, lors d’une revue de l’année, que les États-Unis avaient exécuté environ quatre-vingt-dix condamnés à mort l’an dernier, dont la moitié provenaient de l’état du Texas, état dont le présent président était le gouverneur et sous l’approbation de qui se sont faites ces exécutions. Ça promet pour l’avenir. On retourne à l’époque de Néron! Et si mes souvenirs d’histoire sont bons, il me semble que Néron avait une certaine culture qu’est loin de pouvoir se targuer le dit Bush. Il me semble qu’on va en voir des vertes et des pas mûres au cours des années à venir. Préparons-nous!
Qu’est-ce qu’on traîne dans ce nouveau millénaire? Pour ma part, dans mon petit univers bien quotidien, je commence une nouvelle vie, mais alors une vraie nouvelle vie. Des compagnes de travail avec qui j’ai travaillé pendant dix ans ont choisi d’aller poursuivre ailleurs leur carrière. Grand bien leur en fasse. Je deviens donc la plus ancienne traductrice de mon bureau, de plus récente que j’étais. Et, pour ma part, je vais poursuivre ma vie dans le Nord. Point n’est besoin de faire encore une fois l’éloge du Nord. Qu’il me suffise de dire que j’aime le Nord, que j’y suis bien et que je compte y rester encore pour un bout. Donc, du nouveau en perspective pour moi au boulot; et du nouveau pour nous tous, gens du Nord : la longue histoire se continue avec son cortège d’arrivées et de départs. Je salue bien bas les personnes qui nous quittent et je leur souhaite bonne chance. C’est avec plaisir que nous accueillons les nouvelles personnes qui se pointent. Bienvenue chez nous et nous vous souhaitons d’apprécier votre vie ici autant que nous le faisons.
Nous voici donc parés pour affronter de début de nouveau millénaire : nouvelle école, nouvelle commission scolaire, nouveau monde, nouveau milieu de travail pour ma part. La vie redécolle. Profitez-en bien, tout comme je compte moi-même le faire. J’aimerais bien pouvoir vous entraîner dans mes aventures au tour du monde à l’année. Mais voyez-vous, je dois travailler pour pouvoir voyager. D’ici mes prochaines péripéties dans le monde, je compte tout de même vous faire partager différents points de vue sur le Nord, sur le monde et sur la vie en général. On ne devrait tout de même pas s’ennuyer. Bon nouveau millénaire!
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