Les études se suivent et seuls les ministres changent. La récente conférence de presse tenue par la ministre de la Santé et des Services sociaux, Jane Groenewegen, (voir l’article en page 8) semble confirmer qu’une bonne partie du rapport Cuff sera utilisée mais pas la section traitant de l’abolition du système actuel des conseils régionaux de santé. En effet, sept des neuf conseils régionaux de santé actuels vont éventuellement survivre à une réforme du système de santé. Est-ce raisonnable?
Il y a une pénurie de professionnels de la santé aux T.N-O. Or, ce problème ne peut être résolu sans que des ressources financières additionnelles ne soient investies pour améliorer les attrait$ (sic) du Nord auprès des médecins et des infirmières.
En étant optimiste, on peut envisager que les revenus de taxation du gouvernement territorial augmenteront considérablement au cours des prochaines années et permettront de réinvestir davantage dans la santé. On peut aussi penser que cette augmentation des revenus couvrira à peine l’augmentation du coût de la vie, sans refléter l’augmentation du niveau de population. Dans ce cas, il faudra puiser à même nos ressources actuelles pour épauler les services de santé.
Malgré cette nécessité plausible de devoir réaffecter les ressources actuelles de l’appareil administratif vers la prestation de services, le gouvernement semble déterminé à conserver une structure administrative qui soit au-dessus de nos moyens. Qui osera prétendre qu’un conseil régional de santé soit nécessaire pour réprésenter entre sept et huit mille habitants? Il faut être réaliste! Ces conseils serviront uniquement à payer des gens qui auront pour mandat de constater les énormes problèmes sociaux et de santé de leur région puis de se plaindre qu’il n’y a pas assez d’argent pour offrir les soins nécessaires. C’est bien beau la création d’emplois auprès des populations défavorisées, mais il ne faudrait pas que les services de santé en souffrent. Alain Bessette