le Mercredi 14 mai 2025
le Vendredi 22 février 2002 0:00 Divers

Les Jeux zoo… quoi?

Les Jeux zoo… quoi?
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Ce n’est pas la première fois que les Jeux olympiques nous font profondément suer, pour ne pas dire autre chose. Mais cette année, le comble a été atteint.

Déjà, toutes les magouilles de corruption et de pots-de-vin sont très présentes, mais encore faut-il que les athlètes soient pris en otage pour le plus grand bonheur des journaux jaunes et…autres.

Pour ma part, il y a déjà quelques années que les jeux ne m’intéressent plus. En effet, depuis assez longtemps déjà, je ne suis plus que distraitement, à l’occasion, ces jeux qui relèvent davantage de politicailleries que de performances sportives.

Prenons les jeux actuels. L’enquête n’est pas encore faite, mais on sait déjà que Salt Lake City a obtenu ces jeux par des magouilles pas trop catholiques, pour ne pas dire mormones, si vous me passez l’expression. En effet, le scandale a éclaté bien avant la tenue des jeux, mais pour ne pas ternir la réputation de la ville, et pour faire plaisir aux États-Uniens des très glorieux et très prospères États-Unis, on a tout simplement décidé de faire enquête…après les jeux. Brillant, n’est-ce pas? Ainsi, après, on s’en fout. Tout est fini, et peu importe le résultat de l’enquête, on en aura plus rien à foutre, aux USA, car le moment de gloire sera passé, la cagnotte, ramassée, et les gens bien enrichis. Peu importe!

Et si on parlait de dopage! On est passé d’un extrême pour en arriver à l’autre. La rectitude politique est rendue telle que les pauvres athlètes ne peuvent même plus avaler un cachet d’aspirine contre un mal de tête carabiné, car ils testeront alors « positif » dès qu’ils auront le malheur d’uriner dans un tube de verre ou autre. Plus question pour le pauvre sportif qui s’est étiré un muscle ou qui a un problème de tendons ou qui a tout simplement mal au dos de soulager son mal. Le seul test qui résiste, c’est de ne rien prendre, mais alors rien. Je suis étonnée qu’on n’ait pas encore pensé à mettre des stéroïdes anabolisants dans…le brocoli, ou dans les pauvres pâtes. Ou alors, peut-être même que ça se fait déjà, mais que les pauvres dépisteurs n’ont pas encore eu vent de la chose. Sans blague, dites-moi donc comment une aspirine augmente la performance d’un athlète qui descend couché sur sa luge? Peut-être suis-je trop ignorante pour percevoir comment cette aspirine a un rôle important à jouer pour faire gagner la médaille d’or à cet athlète? Dites-moi donc comment une aspirine pourrait réussir à faire un quadruple salto à boucle piquée à Elvis Stojko? S’il ne suffit que de quelques aspirines contre le rhume pour patiner comme lui, je commence tout de suite.

Et que dire des juges subjectifs qui vont dans la direction où les pousse le vent…ou les autres, dans le but de s’échanger des faveurs? Comment pouvons-nous prétendre que le fait de juger le patinage est un exercice entièrement subjectif, et qu’il suffit de bien peu de choses pour tout faire basculer pour les athlètes. Vous vous souviendrez sans doute des Duchesnay, Paul et Isabelle, deux grands patineurs canadiens qui ont fini par patiner pour la France, car leurs talents n’étaient pas appréciés à leur juste valeur ici, au Canada. Ces grands patineurs étaient boudés par la famille olympique : ils étaient trop innovateurs et trop avant-gardistes pour toucher les dinosaures qui jugent les compétitions. Comme les juges sont hyper-subjectifs et qu’ils sont souvent poussés par de basses considérations, politiques ou autres, les Duchesnay ont eu bien du fil à retordre, aux Jeux zoo… Ils enseignent tous deux aux jeunes patineurs, maintenant, Isabelle, en Floride; son frère a entraîné le jeune Belge qui s’est démarqué aux Jeux qui de déroulent présentement. Autre élément très subjectif : la musique choisie. Allez donc choisir de la musique inconnue des juges : tout de suite, vous venez de perdre de précieux dixièmes de points. Non mais!

Tant qu’à se vider le coeur, je continue. Autre chose qui me tombe sur les nerfs, mais alors là, royalement, c’est l’indifférence qui perdure face aux perdants…par des centièmes et des millièmes (pour ne pas dire des millionièmes) de secondes. Tout est pour les gagnants. Les pauvres perdants n’ont qu’à aller se faire voir ailleurs. Cet état de fait se manifeste pour tous ceux qui courent contre le chrono : ski de descente, ski de randonnée, patinage de vitesse, etc. Point n’est besoin de tout vous les énumérer, vous les connaissez sans doute mieux que moi.

Donc, vous arrivez quatrième parmi les meilleurs au monde : vous êtes un deux de pique. Vous revenez chez vous la queue entre les deux jambes et les oreilles pendantes. Pas comique, mais alors là, pantoute!

Voici, en gros, en long et en large, mon humble opinion sur les Jeux zoo…. Cela ne m’empêchera pas de faire preuve de chauvinisme quant au nombre de médailles qu’on remporte, cela va de soi. Mais laissez-moi vous dire que si j’ai le choix, je préfère continuer ma lecture de Florent, de Marie Laberge, que de me faire languir à me poser plein de questions qui ne trouveront pas de réponses. À douter de tout et de rien! Non, merci pour moi!

Je vous laisse à votre plaisir d’y croire. Pour ma part, je suis blasée. Et pour guérir de ça, ça prend plus qu’une aspirine. Ciao !

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