Ce matin, ce n’est pas vraiment que l’inspiration n’est pas au rendez-vous, mais c’est plutôt que plusieurs sujets me viennent à la tête, et non pas un seul. J’ai envie de parler de toutes sortes de choses, mais pas nécessairement d’un seul sujet. Et je me suis dit que je laisserais libre cours à mon imagination.
Le premier sujet qui s’impose, c’est la suite de mon dernier article, les caricatures de Mahomet. Tout comme moi, vous avez certainement réalisé que les manifestations de violence et d’intolérance se poursuivent dans le monde.
Hier encore, au Niger (ou peut-être est-ce au Nigéria), 16 personnes sont mortes lors de manifestations. Les musulmans sont déchaînés. Partout ils ont crié leur haine aux dessinateurs des caricatures de leur prophète.
Devant tant de haine et de fanatisme, l’occident réagit. Un journal de Calgary publie les caricatures du prophète. Je parle de Calgary, car c’est situé tout à côté de nous et qu’il s’agit d’une ville canadienne. Partout dans le monde, les caricatures sont publiées. Certains pays musulmans les ont même publiées. Les lignes ouvertes prolifèrent et les discussions vont bon train. Les journaux laissent leurs lecteurs s’exprimer. Les deux camps n’ont jamais été si diamétralement opposés.
J’entendais cette semaine, Max Gallo, un historien français d’origine italienne, qui disait que Voltaire, le grand philosophe, avait écrit une pièce de théâtre en 1741 qui s’intitulait Le fanatisme ou Mahomet le prophète. Cela parle beaucoup. Serait-ce que les islamistes auraient démontré leur fanatisme à d’autres époques. Je vous laisse aller fouiller dans l’histoire pour trouver votre réponse, mais je suis certaine que vous imaginez la réponse.
Donc, pour en revenir à la pièce de Voltaire, des comédiens ont voulu lire cette pièce en Suisse, mais en vain. Les fanatiques se sont manifestés encore une fois et défendu de la lire. Le phénomène en train de se manifester étonne, mais surtout, fait peur. Difficile de croire pouvoir discuter avec des gens qui font preuve d’autant de violence pour des choses s’étant passées hors de leur pays. On me dira qu’à une époque, les catholiques ont démontré également bien de l’intolérance et beaucoup de violence. Je suis d’accord. Qu’on pense à l’Inquisition!
Mais c’était une autre époque. Depuis, on croirait que le monde a évolué. Mais les dictateurs de pays non démocratiques et fanatiques ont pris tellement de pouvoir et ont tellement d’emprise sur leurs ouailles, que le danger est maintenant évident. Ainsi, je ne sais trop dans quel pays, des employés de Shell ont été pris en otage. L’entreprise a décidé de fermer ses puits dans ce pays. Attention au prix à la pompe! Le flux est en train de diminuer. Les prix vont à atteindre de nouveaux sommets! Car il ne faut pas oublier que le pétrole, cet or noir, coule dans ces pays en colère. Et que s’ils décident de fermer les robinets, gare! Et c’est un peu ce qui est en train de se passer. Tout ça avait débuté avant la crise des caricatures de Mahomet, mais les choses se sont envenimées depuis lors. Préparez-vous à payer cher votre pétrole, ou prenez la grande décision de marcher. Vous l’avez peut-être déjà prise, cette décision.
La terre hurle, les humains pleurent
Cette décision de marcher que vous allez bientôt prendre amène mon deuxième sujet, la crise que vit la terre en raison du changement climatique.
Tout d’abord, disons d’entrée de jeu que les catastrophes naturelles n’en sont pas à leurs premières armes. De tous temps, il y a eu des inondations, des tempêtes effroyables, des glissements de terrain, des raz-de-marée, des irruptions de volcans, des épidémies.
Tout ça n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau, c’est que les catastrophes se suivent à un rythme endiablé. L’une n’attend pas l’autre. Ainsi, prenons les ouragans l’an dernier. Jamais on en avait enregistré autant d’histoire d’homme. On savait que la température chaude permettait la formation des ouragans, mais le fait que la température se réchauffe fait en sorte que les ouragans n’en finissent plus de se manifester. Les conséquences sont désastreuses, comme vous avez pu le voir.
Certains d’entre vous ont peut-être vu les images de l’énorme tempête qui s’est abattue sur New York la semaine dernière. Et les images des carambolages monstres qui ont eu lieu dans l’est, des carambolages encore jamais vus. Et vous avez entendu parler du glissement de terrain effroyable qui s’est produit aux Philippines. Les pluies diluviennes combinées à la déforestation effectuées par les habitants ont fait disparaître un village complet de la face de la terre! Tout ça s’est passé en moins d’une semaine. Ne me dites pas que c’est normal!
La terre est blessée et si on pouvait l’entendre hurler, on s’organiserait pour changer nos habitudes. Pourtant, elle s’exprime, la terre, et elle manifeste par des catastrophes le mal qu’on lui fait. Mais la folie des hommes est dévastatrice et surtout, sourde. Elle n’entend pas les cris de la terre. Et les catastrophes succèdent aux catastrophes.
Il est temps qu’on l’entende, la terre, sinon, je ne donne pas cher de la peau des humains qui l’habiteront encore, cette terre, d’ici une cinquantaine d’années. Non, ce n’est pas dans des milliers d’années que se feront sentir les conséquences, mais très bientôt. Et notre époque deviendra de l’histoire pour les êtres étranges qui réussiront à survivre à ce qui risque de se manifester. Scénario catastrophe que tout ça. Peut-être, mais sans doute pas au point d’être impossible. Il faut faire quelque chose, et les gestes de tout un chacun comptent. Vous savez tout comme moi ce qu’il faut faire pour protéger la terre. Et il faut pousser les hommes politiques.
Vous savez qui est la nouvelle ministre canadienne de l’Environnement. Elle a déjà été conseillère de Ralph Klein pour le confirmer dans ses positions contre Kyoto. Ça promet! On va la surveiller, cette ministre, mais on peut d’ores et déjà s’imaginer que cette personne ne fera pas vraiment avancer les dossiers pour protéger notre terre.
Ça reste une histoire à suivre. Je vous laisse réfléchir à tout ça. J’ai réfléchi tout haut avec vous. Je reviens dans trois semaines. Je pars en vacances!