le Samedi 2 août 2025
le Vendredi 17 mars 2006 0:00 Divers

Cuba si!

Cuba si!
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Je suis de retour de vacances. C’est fou ce que le temps passe vite quand tout ce qu’on a à faire, c’est se faire griller la couenne au soleil, lire et manger. Un mélange explosif pour faire défiler les minutes et les heures.

Donc, je suis allée dans un coin que je ne connaissais pas de cette grande île des Caraïbes, Cayo Coco et Cayo Guillermo. Il s’agit d’une île recouverte de sable où rien ne poussait, jusqu’à ce que le gouvernement décide d’exploiter pour le tourisme ce magnifique coin de terre. On y a donc transplanté des arbres, principalement des palmiers et des cocotiers, des arbres à fleurs et on y a construit des hôtels. Ne cherchez pas à voir comment vivent les Cubains sur cette île. Les Cubains qu’il y a sur ces îles, devrais-je dire, travaillent à l’industrie touristique, maintenant la première source de revenus de Cuba.

Et n’allez surtout pas croire que Cayo Coco porte son nom en raison des cocotiers. Je vous l’ai déjà dit : ils ont été transportés et plantés les cocotiers. Non, ils portent leur nom d’un oiseau qu’on y trouve partout et qui s’appelle Coco, un grand oiseau blanc. Car j’ai oublié de vous dire que ces îles d’un grand archipel sont un véritable sanctuaire d’oiseaux. Il y aurait entre autres (je dis bien aurait, car je n’en ai pas vu un seul) des milliers de flamants roses, plus de 80 000 de ces oiseaux, qui viennent s’y nourrir. Mais ils se tiennent loin de la route, car ils ont peur du bruit.

Car les Cubains ont construit une route qui mène de la grande île à l’archipel. Cette route passe en pleine mer. Impressionnant à voir. Dix-sept kilomètres où littéralement, on roule sur l’eau. Et c’est dans ce coin que sont les flamants. On peut cependant y voir toutes sortes de volatiles aquatiques de toutes tailles et couleurs. Un paradis pour les ornithologues!

On est allé faire une excursion de quelques heures sur la grande île pour voir un peu comment les Cubains vivent et s’organisent. On y a vu entre autres, un village construit avec des maisons au style hollandais, en hommage aux Hollandais qui, après la révolution, ont donné des vaches rouges aux Cubains afin qu’ils puissent produire leur lait de consommation. Comme ces vaches étaient rouges, on les a appelées les vaches communistes. Et c’est alors qu’on a décidé que les paysans qui travaillaient dans le coin demeureraient dans des maisons de style hollandais. Et oui, on a les a vues, les vaches communistes. De belles grosses vaches rouges, ou devrait-on dire rousses, mais bon!

Et on a vu un superbe mangrove d’une richesse de végétation et de faune incroyable : papillons, termites, orchidées, araignées genre tarentules, etc. Le tout, sur de l’eau douce abritant d’énormes poissons… au dire de notre guide et conducteur de bateau, un petit rigolo qui s’amusait à nous faire peur en conduisant son bateau très vite, fonçant vers la forêt, et qui tournait le bateau à la dernière minute. On a bien rigolé, en débarquant, quand il nous a lancé, avec son accent cubain le plus fort : Envoye à maison! bien fier de son effet d’avoir appris la leçon d’un Québécois passé avant nous. Très drôle.

On est ensuite passé dans des villages anciennement voués à la culture de la canne à sucre, et qui s’adonnent maintenant à la culture maraîchère. Je peux vous assurer que ce n’était pas très riche dans le coin. Et on a bien rigolé, quand on nous a fait visiter un musée, avec les produits dérivés de la canne à sucre. À part quelques photos, la seule chose qu’il y avait dans le musée étaient quelques bouteilles contenant des produits dérivés de la canne à sucre : sucre blanc, sucre brun, cassonade, mélasse, en tout une dizaine de bouteilles qu’on pouvait facilement prendre en une seule photo. J’allais oublier qu’on nous présentait un petit vidéo sur l’histoire de l’exploitation de la canne à sucre.

Puis, on est allé dans une petite ville qui s’appelle Moron, une petite, où on a constaté un certain délabrement. On dirait que les gens laissent se détériorer les édifices publics qui seraient plutôt jolis et stylés, mais qu’on n’a pas repeint et qu’on laisse à l’abandon. Peut-être que Cuba, avec l’embargo qu’il subit, a de la difficulté à se procurer de la peinture et des matériaux dont l’île aurait besoin pour revamper ses bâtiments. Je ne peux rien vous dire là-dessus. Je n’ai pas la réponse.

L’hôtel où nous étions était bien, plutôt modeste, mais agréable, car pas trop gros et le complexe était composé de plusieurs petites maisons, qui faisaient en sorte qu’on aurait dit un petit village.

Et quelle ne fut ma surprise de rencontrer, lors de leur dernière journée, les parents d’une personne de Yellowknife que je ne connais pas, mais dont j’ai entendu parler. Malheureusement, cette rencontre s’est faite la journée où ils quittaient, car je suis certaine qu’on aurait pu passer du bon temps ensemble, mais bon, la vie est ainsi faite. Je les salue, d’ailleurs, car ils m’ont dit être abonnés au journal. Salut à Marcel et à son épouse. Contente de vous avoir rencontrés et en espérant avoir l’occasion de vous revoir. Et continuez de lire l’Aquilon!

C’est bizarre comme le monde se rétrécit, une fois qu’on reste à Yellowknife! Et après avoir passé une semaine à Québec au retour de la chaleur, je reviens reprendre le boulot… jusqu’au 2 juin, car je quitte alors Yellowknife pour de bon. Mais il s’agit là d’une autre histoire que j’aurai sûrement l’occasion de vous raconter d’ici là. [email protected]