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le Jeudi 12 août 2010 13:17 Divers

Camp d’été francophone Un été de rêve

Camp d’été francophone Un été de rêve
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Certains jeunes francophones de Yellowknife ont passé un été de conte, de plage et de jeux.

Semaine après semaine, le camp de jour de la Garderie Plein Soleil de Yellowknife a fait voyager ses campeurs aux limites de l’imagination. Que ce soit en observant des fourmis, en se déguisant en Petit Chaperon rouge ou en invitant leurs parents à un déjeuner au sirop d’érable, ces enfants francophones ont à chaque fois exploité leur sens du jeu pour passer huit semaines créatives et remplies de plaisir. Pour l’animatrice responsable de cette vingtaine de jeunes, il n’y a rien de compliqué avec les enfants. « On me demande comment on les amuse, les enfants. Pour moi, c’est simple, c’est moi qui m’amuse », déclare Cynthia Durand. Elle explique qu’il faut souvent se rappeler que ce sont des enfants en vacances : la vie est simple et le temps passe comme une ondée ensoleillée. « Je retrouve les jeunes à jouer entre eux, ils ont du plaisir et parfois nous décalons nos activités parce qu’ils sont trop occupés à jouer », décrit l’animatrice.

Alors que le camp se déroulait principalement dans les limites de l’école Allain St-Cyr, ces campeurs et leurs animateurs ont su profiter des attraits de la ville et de leur proximité. La plage, le musée, la forêt ou la piscine, rien n’était trop loin pour satisfaire leur dynamisme.

Zion Naveed estime que ses meilleurs moments étaient quand le groupe est allé visiter la garderie. « J’ai tellement aimé quand on n’a pas pu aller à la plage parce qu’il ne faisait pas beau. On était à la garderie à la plage. J’ai fait un château de sable et les petits l’on brisé, mais j’en ai refait un, c’est ça qui est bien avec les châteaux de sable », explique la fillette de huit ans. Cette habituée du camp d’été se rappelle qu’il y a deux ans, c’était la folie des chenilles quand ils allaient à la plage, cette année elle raconte que ce sont les fourmis qui ont occupé leur curiosité entomologique. « Il ne doit plus y avoir de fourmi dans la cour d’école, rigole Cynthia Durand. Avec les enfants on s’est imaginé notre fourmilière de rêve : avec spa, cinéma maison, chambre à coucher et tout. Et nous avons observé les fourmis, mais il doit y avoir plusieurs colonies différentes dans la cour, car elles se sont toutes entretuées dans le bocal. »

Les contes traditionnels, tels que Pierre et le loup ou Le Petit Chaperon rouge, qui ont monopolisé une semaine à leur tour, ont également stimulé un effet créateur chez les campeurs. Des pièces ont été présentées aux parents ou aux enfants de la garderie francophone, alors qu’à la simple idée de se déguiser, les jeunes ont inventé de nouveaux personnages pour faire jouer tout le monde.

Cette avant-dernière semaine fut consacrée au sirop d’érable : un thème qui a énormément plu à Philippe Mathers, le plus âgé des campeurs. « On fait des crêpes cette semaine pour que nos parents viennent déjeuner avec nous. Je fais des crêpes chez moi et j’aime ça. C’est le thème que je préfère », avoue ce gourmand. L’imagination de Philippe l’a fait incarner plusieurs métiers durant son été. Il a été contremaître de chantier ou pilote d’avion. D’ailleurs, il est heureux d’avoir pu assouvir un de ses passe-temps favoris au camp de jour francophone. Avec dans sa poche, l’horaire d’arrivée et de décollage des vols à l’aéroport de la capitale, il pouvait contempler et discuter avec quelques amis, des Boeing, Airbus et autres modèles traversant le ciel occupé de Yellowknife. « J’aimerais juste avoir un scanneur pour entendre ce qu’ils disent à l’aéroport, les pilotes et les aiguilleurs », rêve-t-il.