Une nuitée sous un quin-zee et un igloo se termine près d’un poêle à bois dans une maison bateau.
Dans la baie de Yellowknife, alors que la température atteignait les -28 °C à six heures du matin, seuls deux participants intrépides demeuraient couchés dans l’igloo construit pour le camp santé plein air organisé par l’Association franco-culturelle de Yellowknife.
Aurélie Munger et Frédéric Grandmaison ont réussi à passer toute la nuit à l’intérieur d’un igloo, les trois autres participants de cette expérience de camping hivernal qui ont tenté de dormir dans un quin-zee, ont quant à eux fini leur nuitée à la chaleur d’une maison bateau. Frédéric est satisfait de son choix pour l’igloo. Il raconte que l’igloo était « plus cool » du fait de sa confection. Celui qui est arrivé à Yellowknife il y a seulement deux semaines affirme que la programmation de cette fin de semaine santé était idéale pour faire connaissance avec la réalité du Grand Nord. « C’était une chance pour moi de vivre une expérience nordique. Je pense que durant la nuit, personne n’a eu chaud. Mais j’avais du bon matériel que j’avais emprunté et j’ai réussi à dormir un bon cinq heures », témoigne-t-il.
Aurélie Munger, quant à elle, n’a pas dormi de la nuit, mais est tout de même restée dans l’igloo, résistant à l’option de secours qu’offrait la maison bateau située à quelques mètres de son abri de neige. « J’ai vraiment réalisé qu’il faut être organisé pour faire du camping d’hiver, indique-t-elle. Nous avons appris plein de choses utiles et des détails importants pour dormir confortablement. La prochaine fois, je ferai en sorte d’avoir un bloc de neige qui ferme l’entrée de l’igloo, car nous avions juste mis un drap et j’ai vraiment eu froid aux pieds. » Aurélie Munger raconte également qu’elle ne dormira plus directement sur son matelas gonflable, mais placera du sapinage et un matelas en mousse par dessus pour ne plus être en contact avec l’air humide comprimé dans son matelas. Elle reste étonnée du temps qu’elle a mis pour simplement s’installer dans son sac de couchage en faisant attention de bien éliminer les sources d’humidité telles que ses pantalons de neige.
Parmi les trois aventuriers qui ont essayé de dormir dans le quin-zee se trouvait Vanessa Casanovas, qui vit également son premier hiver septentrional. Cette originaire de Barcelone connaissait déjà les hivers québécois, mais avoue qu’elle était vraiment enthousiaste de découvrir ce qu’était une nuit de camping sur un lac gelé. « J’étais confiante, mais je n’ai dormi qu’une heure. Après, j’ai gelé et je me suis réfugiée dans la maison bateau. C’est une belle expérience, pareil! Pour moi qui vient du Sud, c’est super exotique. Je me suis rendu compte qu’aujourd’hui, vivre dans le Nord, c’est facile et confortable et qu’avant, c’était très exigeant. » Vanessa Casanovas reste convaincue qu’elle aurait mieux dormi si le sol du quin-zee avait été jonché de peaux de bêtes. Elle affirme comme tous les autres participants qu’elle serait prête à refaire l’expérience maintenant qu’elle saurait mieux s’y préparer.