le Mercredi 13 août 2025
le Jeudi 22 juillet 2021 17:16 Divers

L’envol de la musique classique dans le romantisme_28

L’envol de la musique classique dans le romantisme_28
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 Dans la structure de la musique classique, le développement du romantisme allemand compte parmi ses créateurs principaux Jakob Ludwig Felix Mendelssohn Bartholdy. Connu comme Felix Mendelssohn, il nait le 3 février 1809 à Hambourg, une des plus importantes villes portuaires du nord de l’Europe, construite sur le bord du fleuve Elbe à 110 km de la mer du Nord. Ville qui à cette époque joue un rôle important pour Napoléon lorsqu’il décide de faire d’elle un de ses chefs-lieux pour contrôler le blocus continental et empêcher la Grande-Bretagne de commercer avec l’Europe.

Les parents de Felix Mendelssohn appartiennent à deux lignées intellectuelles juives qui ont contribué au développement des réflexions sur les arts et la philosophie du romantisme. Sa mère Léa Mendelssohn est pianiste et appartient à la famille Itzig ; sa tante Sarah est claveciniste et mécène de Carl Philip Emanuel Bach. Son père Abraham Mendelssohn est banquier, érudit de la littérature allemande et philanthrope. Le plus célèbre et respecté membre de sa famille paternelle est son grand-père Moses, dont la pensée émerge dans le contexte sociopolitique que les juifs vivaient à cette époque.

Moses Mendelssohn est un des plus grands philosophes judéo-allemands. Ses réflexions couvrent les courants rationalistes et sociaux des philosophes de lumières, de la Bible et du Talmud (surtout Baruch Spinoza, René Descartes, Jean-Jacques Rousseau et Moise Maïmonide). La raison (analyse intellectuelle du réel) et la spiritualité sont les deux dimensions analytiques dans lesquelles Moses situe son analyse de la situation sociopolitique des juifs dans la conjoncture de la naissance des États-nations. Il est un des fondateurs du mouvement réformateur juif allemand dans le romantisme : la Haskala, qui s’oppose au contrôle hégémonique des rabbins, fondé sur le Talmud, la Mishna et l’hébreu, sur la vie civile des juifs, et parallèlement celui que les gouvernements civils ont sur la vie religieuse individuelle. Il postule que l’éducation des juifs devrait aller au-delà des enseignements et éthiques religieuses en maitrisant les sciences et arts académiques occidentaux et la langue de la population dans laquelle ils vivaient. L’individu est l’agent principal du progrès.

C’est dans ce contexte sociophilosophique que Felix Mendelssohn est né à Hambourg et lorsqu’il a deux ans déménage à Berlin en 1811. Ville dans laquelle ses parents fondent leur maison et un salon littéraire, dans lequel se réunissent des intellectuels académiques de Berlin en connexion avec des salons littéraires de Paris et de Vienne.