C’est au début du romantisme que le ballet commence à prendre son identité comme œuvre musicale, complètement représentée en danse par des chorégraphes. Ces derniers sont de véritables architectes des mouvements, que des danseurs de plus en plus professionnels abordent comme livret écrit pour eux.
Fabrizio Caroso, maitre de danse à Venise, écrit en 1581 le livre Il ballarino. C’est alors le premier ouvrage de référence sur l’essor du ballet à l’époque. Cet ouvrage est suivi par le livre Chorégraphie ou l’art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs écrit par Pierre Beauchamps vers la fin du XVIIe siècle. Beauchamps est, avec Molière, le fondateur de la comédie-ballet, que l’on peut décrire comme des structures chorégraphiques qui s’insèrent entre les dialogues des comédies. Ce genre se développe en parallèle de l’opéra-ballet, dans lequel des chorégraphies s’insèrent entre les aires chantées des opéras.
Beauchamps est aussi une figure centrale du développement du ballet par sa codification des cinq positions fondamentales de cette discipline.
Un autre livre solidifie les structures des ballets dans le romantisme. Il s’agit de Lettres sur la danse et les ballets publié par Jean-Georges Noverre, compositeur du ballet Les fêtes chinoises. Dans ce livre, Noverre montre les principales caractéristiques des danses qui définissent le ballet d’action. Ce terme désigne des ballets qui fusionnent les gestes des danseurs avec la pantomime, pour représenter des sentiments.
C’est à cette période que les tutus et les chaussons de danse pointus font leur apparition. Ces pièces d’uniforme comme costumes facilitent les mouvements des ballerines – nouveau titre utilisé par les danseuses de ballet qui maitrisent les mouvements propres à ce genre. Les tutus sont de jupes composées de plusieurs rangées superposées les unes sur les autres en grandeurs différentes. Les pointes sont des chaussures de danse dont les extrémités sont rigides et qui permettent aux ballerines et danseurs de danser sur les cambrures des pieds, ce qui augmente l’agilité et la précision des mouvements.
La première œuvre qui représente le ballet tel que nous le connaissons aujourd’hui est La Sylphide, composée par Filippo Taglioni, en 1832. La ballerine principale de cette œuvre est Maria Taglioni.
