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le Vendredi 15 Décembre 2023 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 15:32 Divers

C’est le temps de dire merci!

C’est le temps de dire merci!
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Cet article a été initialement publié sur aquilon.nt.ca entre le 9 janvier 1998 et le 8 décembre 2023.

Je voudrais profiter de la tribune qui m’est donnée, pour remercier les personnes qui me lisent. Je remercie en particulier les personnes qui m’ont glissé un mot d’encouragement. Vous ne pouvez vous imaginer à quel point ça peut faire du bien! Ça donne de l’inspiration, ça provoque une montée d’adrénaline, ça incite à continuer et surtout, ça fait chaud au coeur. Ce n’est pas toujours d’une évidence à toute épreuve que d’écrire toutes les semaines. Les sujets qui sont multiples et qui semblent inépuisables ne le sont pas nécessairement. Il y a des millions de sujets, mais encore faut-il qu’ils vous inspirent. Je pourrais écrire sur la crotte de pigeon et en faire un article de 1000 mots, mais je vous avoue que cela ne m’inspire guère, sans compter le fait que ça ne vous intéressera probablement pas non plus. Je pourrais parler des poux qui envahissent les fleurs des champs du sud de la Thaïlande, mais je n’ai aucune idée s’il y a des poux qui envahissent vraiment les fleurs et est-ce qu’il y en a en Thaïlande? Je l’ignore. Je pourrais vous parler des jupes à carreaux portées par les hommes en Écosse, jupes communément appelées kilts, mais je n’ai pas envie de faire une recherche sur les différents patrons de tissus caractéristiques des différents familles nobles… et surtout… je ne suis pas certaine de garder votre attention assez longtemps. Bref, je vais parler de rien, en partant avec un gros merci. Je ne veux pas copier sur Seinfeld. Quand Jerry Seinfeld a proposé son émission à la télé américaine, il leur a proposé de faire un show et à leur question sur quoi porterait son émission, il a répondu : « Sur rien! » Devant leurs mines déconfites et leur incrédulité, il a si bien vendu son idée, d’un show traitant de rien, que cette émission hebdomadaire a battu tous les records de cotes d’écoute aux États-Unis. Non, non, je ne veux pas me comparer à cette émission, mais je veux tout simplement vous dire que cette semaine, l’exercice est le suivant : écrire sur rien du tout, ou ne rien dire. Facile, direz-vous! Alors là, je vous arrête sur-le-champ! Je vous mets au défi d’écrire environ 800 mots pour ne rien dire. Essayez-vous, vous verrez. Encore faut-il qu’il y ait un lien entre deux riens. Quelle sorte de mot charnière met-on entre ces deux riens tellement vides de sens, qu’ils en deviennent bourrés de sous-entendus! On met un et ou un ou ou un tiret ou… rien du tout? Je vous le donne en mille! Je mets ce qui me tente. Au moins, ai-je tout le loisir de me contenter sur le choix de la ponctuation. Mais je reviens à mon défi : essayez juste pour le plaisir d’écrire une centaine de mots sur un sujet inexistant. Ça n’existe pas, rien, me direz-vous. Alors là je vous arrête, car c’est ce que je suis en train de vous présenter … avec entrain. Je m’amuse à voir les mots s’enligner les uns à côté des autres, au fil de mes pensées décousues. Et dire que tout ça a commencé avec un remerciement. Oui, c’est vrai que je vous remercie de me lire. Et de me suivre dans mes élucubrations… si nulles soient -elles! J’aurais besoin d’un autre petit voyage pour vous faire part de mes émotions aériennes.

Parlant d’air, vous avez entendu, il y a quelques temps, il y a eu un congrès de compagnies aériennes dont le principal sujet de discussion était la rage de l’air. Je crois que plus tu prends l’avion, plus tu risques de souffrir de cette maladie. Pour ma part, j’en souffre, bien que mon mal a diminué depuis que je ne fume plus. Toutes les raisons sont bonnes pour vous donner la rage de l’air, d’après les discussions tenues : retards, espace restreint, bouffe immangeable, défense de fumer, etc. Les gens n’en peuvent plus et craquent. Le déplacement en avion qui a déjà été l’apanage de quelques privilégiés est devenu le moyen de transport le plus simple et le plus démocratique pour ne pas dire démocratisé. Cela a entraîné tout un cortège de maux, de malaises et de maladies, dont la rage de l’air. Je me rends compte qu’il y a des mots qu’il ne faut pas que je prononce, si je veux écrire sur rien, car ces mots m’inspirent toujours. Parmi ces mots inspirants pour moi, voyage et avion ont toujours l’effet espéré. Je ne vais pas dire merci encore une fois, bien que je serais tentée de le faire. Il y a des semaines où je m’amuse à souhait, d’autres où l’inspiration me fait suer. C’était ce dernier cas cette semaine. J’ai tellement sué, que je m’en vais à la douche. À la prochaine!