À la suite de la campagne de publicité lancée par le gouvernement à propos de la dispute sur l’équité salariale au début d’avril, le Syndicat des Travailleurs du Nord contre-attaque en présentant sa version des faits.
On semble très loin d’une entente entre le Syndicat des Travailleurs du Nord et le Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) sur l’équité salariale. À la suite dedeux décisions rendues récemment par la Cour fédérale, le GTNO a tenté d’expliquer sa position par le biais des médias, ce que le Syndicat a qualifié de « campagne de propagande ».
Les deux parties au dossier sont en désaccord sur six points principaux présentés dans cette publicité.
- Le GTNO considère que sa proposition de règlement de 40 millions est une offre raisonnable et qu’il se doit de continuer à rejeter la plainte déposée par le Syndicat, dans l’intérêt de la population des Territoires. Le Syndicat réplique qu’il considère l’offre gouvernementale nettement insuffisante et que son refus de donner des compensations financières raisonnables allait nettement contre les intérêts des milliers de travailleurs nordiques touchés par cette affaire.
- La Cour fédérale a récemment déclaré illégal un Tribunal des Droits de la Personne nommé par la Commission canadienne des Droits de la Personne et le ministère fédéral de la Justice parce qu’il n’est pas suffisamment indépendant. Ce Tribunal avait auparavant rendue une décision en faveur des syndiqués. Le Syndicat est allé en appel du dernier jugement.
- La Cour fédérale a aussi mentionné que le Syndicat avait sa part de responsabilité pour les pertes encourues par les salariés sous une meilleure équité salariale car il n’aurait pas négocié dans le meilleur intérêt de ses clients. Le Syndicat répond qu’il n’y a pas eu suffisamment d’arguments et de discussions à ce sujet lors des audiences et qu’il ira en appel de ce point.
- La Cour fédérale considère que le Syndicat négociait de mauvaise foi en tentant de signer une convention collective d’un côté, et de l’autre, en portant plainte contre le gouvernement sur l’équité salariale. La réplique du syndicat est que des années de négociations sans en arriver à une entente sur ce point l’ont poussé à porter plainte.
- Selon le GTNO, la Cour fédérale aurait déclaré illégale la manière dont le calcul des compensations financières a été effectué par la Commission canadienne des Droits de la Personne. Le Syndicat répond que les commentaires faits par la Cour ne permettaient de clairement déclarer cette méthode « illégale ».
- Le gouvernement préférerait un règlement négocié de cette dispute. De son côté, le Syndicat préférerait également y arriver de cette façon. Mais, selon le syndicat, la proposition patronale de départ ne permet aucun rapprochement possible entre les deux parties.