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le Vendredi 18 février 2000 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

Progrès dans les négociations Projet minier Diavik

Progrès dans les négociations Projet minier Diavik
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Le fédéral a mandaté une équipe d’experts pour évaluer le montant du dépôt de sécurité, qui servirait à payer le nettoyage du site du projet advenant un accident environnemental ou pour remettre le site en état lorsque la compagnie cessera ses activités minières au Lac de Gras. Selon le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC), la somme d’argent nécessaire se chiffre à 185 millions de dollars. La DDMI estime que ce montant est trop élevé et propose une somme inférieure qu’elle n’a pas voulu dévoiler.

Les négociations se poursuivront dans les jours à venir et DDMI espère parvenir à un accord afin de pouvoir envoyer du matériel via la route de glace. Il y actuellement sur le site un camp de travail pouvant accueillir 125 personnes, ainsi qu’une piste d’atterrissage de 400 mètres. « Le permis d’utilisation du territoire va permettre à DDMI d’envoyer de l’essence et de construire une carrière de gravier pour l’y entreposer », affirme le relationniste de DDMI, Tom Hoefer. « L’aménagement du site va nécessiter l’envoi d’environ 1300 chargements (de camions) de matériaux divers », poursuit-il.

D’un point de vue économique, le projet Diavik (d’une valeur de 1,3 milliard de dollars) consiste à utiliser une partie du Lac de Gras à des fins d’exploitation minière. Ce lac est situé à 300 km au nord de Yellowknife. Diavik a été mis sur pied par deux sociétés en coopération : DDMI, une filiale appartenant à la société londonienne Rio Tinto et qui détient 60 % des parts et l’entreprise ontarienne Aber Diamond Mines Ltd qui en possède 40 %. La durée de vie de la mine est estimée à 20 ans. Pour la région, le projet va générer 400 emplois, dont plusieurs spécialisés et à court terme. Diavik est la deuxième mine de diamants canadienne, la première étant la mine Ekati propriétée de BHP Diamonds Inc. et qui est en opération depuis septembre 1998.

En ce qui a trait à l’environnement, le site du projet se trouve dans le Bouclier canadien dont les formations rocheuses datent d’environ 2,5 milliards d’années et se classent parmi les plus anciennes de la planète. La région du Lac de Gras est le lieu de passage de la harde de caribous de Bathurst estimée à 350 000 bêtes. Cette dernière traverse sur les glaces du lac lors de sa migration printanière. À cet endroit, la végétation typique de la toundra se compose de bouleaux onduleux, de thé du Labrador, de bleuets et d’airelles de montagne.