Un nouveau système de radar est en construction à l’aéroport de Yellowknife. Il s’agit d’un investissement 5 millions de dollars. De son bureau d’Ottawa, Tracy Beeman anticipe déjà l’avenir des avions qui décolleront de l’aéroport de Yellowknife. La directrice responsable du marketing et des communications pour la compagnie aérienne First Air est familière avec le nouveau système.
« Les délais seront plus courts et le temps de décollage entre les avions pourra être réduit », a indiqué Mme Beeman. Avec 19 vols entre Yellowknife et Edmonton chaque semaine, elle estime que sa compagnie sera la première à profiter des modifications au système de détection des avions. « Les règles du jeu changent aux aéroports où les systèmes de radar sont employés. » Elle n’a pas voulu préciser si des économies sur les dépenses de carburant seraient réalisées à chaque vol.
Rick Newton est le directeur des communications pour les régions de l’Ouest et du Nord chez NAVCanada. Il affirme que le système actuel ne permet pas aux contrôleurs de repérer en temps réel les avions qui circulent à partir de Yellowknife.
Le nouveau système aurait également un avantage sur les procédures non radar actuellement employées; le temps réel permettra de savoir la position exacte des avions en tous temps et les risques d’erreurs, déjà faibles, seront réduits. La position des avions pourra être visionnée à une distance de plus de 100 km, selon M. Newton.
« Les employés ne peuvent pas surveiller en temps réel avec les procédures non-radar, alors ils dépendent de calculs pour repérer la position des avions, a indiqué M. Newton. Avec l’installation du radar, nous pourrons offrir un meilleur service aux compagnies aériennes. » Ces calculs sont effectués en considérant divers facteurs comme la vitesse de l’avion. En théorie, le nouveau système n’aura absolument aucune répercussion sur le nombre de vols à l’aéroport de Yellowknife. Toujours selon Rick Newton, ce sont l’atterrissage et le décollage des avions qui subiront la répercussion et non la quantité de vols.
« Nous pourrons donner des meilleures routes aux pilotes d’avions sortant de Yellowknife (qui se dirigent vers Edmonton) et éviter les délais créés par les routes inefficaces. Puisque l’espace entre les avions sera réduit, il y aura moins de délais. »
Pour l’instant, NAV Canada ne compte pas étaler son réseau à d’autres aéroports aux Territoires. M. Newton a laissé entendre que des sites pour le radar seraient examinés seulement aux endroits où il y a beaucoup de trafic aérien. Le seul autre site nordique où il y a des plans pour installer un autre système radar est à Kuujuaq, au Nunavik.