Une équipe formée de spécialistes sur les politiques en matière d’énergie entreprendra un examen du fonctionnement de la Société d’énergie des T.N.-O. (SETNO). L’annonce a été faite le 18 octobre dernier par le ministre des Finances, Joe Handley. Il présidera le comité ministériel responsable de superviser les travaux. Les autres ministres sur le comité seront Roger Allen, ministre responsable de la régie des services publics, et Jake Ootes, ministre responsable de la SETNO.
« La révision servira à examiner tous les aspects législatifs, les règlements et les politiques affectant les centrales électriques, la distribution, la réglementation et le subvention-nement aux T.N.-O. Cette révision englobera également le mandat, le rôle et la structure de la SETNO », a précisé le ministre Handley.
Plusieurs questions seront abordées : la qualité et la fiabilité des services; les coûts du service; l’abordabilité des tarifs; les réponses aux besoins des clients; l’adaptabilité aux changements des conditions de service; le rendement du capital investi et la sécurité d’approvisionnement. Le ministre Ootes a mis beaucoup d’emphase sur ce point : « Si une communauté connaît une catastrophe, il faut avoir un plan de contingence. » Il a cité Kugluktuk en exemple, où un feu a récemment mis le réseau local en danger.
« Récemment, le Nunavut a décidé de diviser la SETNO. Plusieurs des ententes d’accords de concession exclusives avec les compagnies d’électricité sont sur le point d’expirer et les communautés prennent différentes approches pour émettre des permis aux franchises et pour renouveler certaines ententes. De nouvelles sources d’énergie deviennent disponibles et de nouvelles opportunités sont en train de s’ouvrir sur les marchés. La déréglementation est la tendance dans plusieurs autres juridictions. De plus, il est critique que le gouvernement renforce son rôle dans d’autres secteurs comme la distribution de l’eau (Š), » a déclaré le ministre Handley.
Toujours selon une source proche du ministre, toutes les options seront examinées. La possibilité de se départir des parts de la SETNO n’est pas exclue pour l’instant.
M. Handley a indiqué que la société d’état s’est retrouvée dans une situation de compétition où elle aurait pu déplacer un ravitailleur existant à Hay River. Le résultat a été de mettre en lumière plusieurs questions de politiques réglementaires nécessitant une révision. Pour l’instant, le Cabinet a ordonné à la SETNO de ne pas entrer en négociation avec la ville. Le fournisseur actuel, Northland Utilities, s’est retiré de la course et une de ses conditions était que la SETNO suive sa démarche. Un nouveau fournisseur devra être trouvé avant le mois de juillet, date à laquelle le contrat de Northland Utilities expirera. Les révisions devraient être complétées vers la fin de novembre au coût de 100 000 dollars, selon le ministre.
L’avis du public sera pris en considération avant de prendre une décision, mais aucun mécanisme n’a encore été établi pour les consultations.