La Pétrolière Impériale Ressources, Conoco Canada, Shell Canada Limitée, ExxonMobil Canada et leurs partenaires autochtones ont annoncé, la semaine dernière, leur intention d’entreprendre des démarches en vue du dépôt de demandes auprès des différents organismes de réglementation et d’évaluation d’impacts environnementaux du territoire.
Rappelons qu’en octobre 2001, le groupe de producteurs et la MVAPC avaient signé un protocole d’entente sur le projet. Les gisements de gaz naturels de Taglu (Pétrolière Impériale), Niglintgak (Shell) et Parsons Lake (Conoco et ExxonMobil) seront les principaux sites exploités. Après avoir passé à travers des installations de traitement à Inuvik, le gaz naturel serait acheminé le long du fleuve Mackenzie, à raison de 0,8 à 1,2 milliards de pieds cubes par jour, vers les provinces du Sud. Le gazoduc pourrait aussi acheminer le gaz naturel de gisements existants et futurs des régions du delta et de la vallée du Mackenzie.
La prochaine étape dans ce projet sera d’effectuer les travaux techniques, environnementaux, consultatifs et commerciaux nécessaires pour préparer et déposer les demandes officielles aux autorités concernées. Les responsables des pétrolières soulignent que la décision d’aménager le gazoduc « ne pourra être prise qu’après que les autorités auront donné leur accord et dépendra de nombreux facteurs comme le marché du gaz naturel, les frais de construction et la certitude fiscale ».
De son côté, le ministre des Ressources, de la Faune et du Développement économique, Jim Antoine, ne s’inquiète pas outre mesure de tous ces préalables. Ce dernier se réjouit de la récente annonce du consortium de producteurs gaziers. Selon lui, même à court terme, les T.N.-O. bénéficieront aussi de la phase de préparation des diverses demandes.
Le ministre a aussi démontré sa satisfaction sur le fait que les communautés autochtones soient partenaires dans le projet et élaborent un partage de la propriété du gazoduc. « Ça amène maintenant une proposition que les chefs du Deh Cho devraient considérer », a-t-il mentionné.
« Le gouvernement fédéral nous avait dit qu’il investirait dans les Territoires du Nord-Ouest une fois qu’une proposition d’implantation de gazoduc serait officiellement déposée. Cette annonce ouvre donc une porte », a ajouté M. Antoine. Le premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, Stephen Kakfwi, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Robert Nault, les chefs autochtones et M. Antoine ont prévu une rencontre à Fort Simpson pour discuter d’une éventuelle entente de partage des revenus.