le Samedi 19 avril 2025
le Vendredi 15 février 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

Jim Antoine se fait entendre aux États-Unis

Jim Antoine se fait entendre aux États-Unis
00:00 00:00

« Nous voulons nous assurer que le Canada soit inclu dans leur politique énergétique », d’expliquer le ministre Antoine, gardant toujours à l’idée l’éventualité de la construction d’un pipeline dans la vallée du fleuve Mackenzie. De son côté, le sénateur de l’Alaska, Frank Murkowski, met aussi de la pression pour que le fameux pipeline passe sur son territoire.

« J’ai rencontré M. Murkowski et des gens du ministère de l’Énergie des Etats-Unis. Il y a de la pression politique pour que le pipeline passe par l’Alaska. Mais j’ai aussi rencontré des dirigeants des compagnies pétrolières et ils m’ont dit que, pour l’instant, il ne serait pas économiquement envisageable de passer par l’Alaska », d’expliquer Jim Antoine.

« Nous sommes venus faire savoir que le gouvernement des T.N.-O. supporte le projet de pipeline dans la vallée du Mackenzie et que c’est à l’industrie de décider s’il y aura une construction et où cette construction sera faite », de lancer le ministre qui croit que la décision doit être basée sur les avantages économiques.

On sait d’ores et déjà que le Groupe de producteurs de gaz du delta du Mackenzie et la Mackenzie Valley Aboriginal Corporation ont émis une lettre d’intention pour le dépôt d’un projet de construction dans la vallée du fleuve. « Ils en sont encore au début du procédé, il reste encore beaucoup d’études à faire, tant économiques qu’environnementales », souligne Jim Antoine.

Celui-ci a d’ailleurs débuté son voyage en rencontrant le ministre fédéral de l’Environnement, David Anderson. Au cours de cet entretien, il a principalement été question du plan de coopération présentement discuté par la dizaine d’organismes territoriaux et fédéraux qui seront appelés à intervenir lors du dépôt d’un projet majeur. « Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest supporte ce genre d’initiatives de coopération et le ministre Anderson aussi, tant que le travail continue d’être rigoureux », d’expliquer M. Antoine.

Selon lui, il n’est nullement question de passer outre certaines étapes dans les études d’impacts environnementaux. « Il y a tellement d’organisations différentes qui ont des procédés différents. Ils sont à se demander comment elles pourront travailler ensemble. S’il devait y avoir des étapes oubliées, je serais très désappointé », de déclarer le ministre qui a aussi apporté son support à M. Anderson dans le dossier du réchauffement climatique.

Les diamants

Jim Antoine s’est arrêté à New York pour avoir « de fructueux échanges avec des représentants de l’industrie du diamant ». M. Antoine y a perçu un support des Américains en ce qui a trait aux diamants taillés et polis aux Territoires du Nord-Ouest. Le ministre a laissé savoir qu’un gros débat est présentement en vigueur aux Etats-Unis en ce qui a trait aux diamants « tachés de sang » qui proviennent de pays en conflit. « Avec nos diamants, ils ont la certitude qu’il s’agit de diamants propres et purs », de lancer M. Antoine qui a discuté de la possibilité « d’investissements substantiels » de la part des Américains dans l’industrie du diamant des T.N.-O.