Avec un résultat de 80 %, les 217 employés syndiqués de Con Mine acceptent la proposition de convention collective.
C’est le jeudi 18 juillet dernier que le comité de négociations de la section locale 802 du syndicat des Métallos soumettait une proposition de convention collective à ses membres. Un total de 80 % d’entre eux ont accepté la proposition.
La nouvelle convention collective de Con Mine, d’une durée de trois ans, garantit des augmentations de salaires de 7 % pour la première année, 5 % pour la deuxième et 3 % pour la troisième année. Comme cela faisait une dizaine d’années qu’aucune augmentation n’avait été accordée, le président de la section locale, Fernand Denault, considère qu’un peu de retard est rattrapé. « Ça nous rend plus compétitifs », a-t-il mentionné, tout en ajoutant qu’il reste toujours du travail à faire. Les augmentations de salaires sont rétroactives au premier mai dernier.
Par exemple, un ouvrier verra son salaire horaire passer de 19,33 $ à 22,37 $ d’ici la fin d’avril 2005 . Les employés qualifiés, pratiquant un métier, voient leur salaire ajusté aux normes en vigueur dans le Nord, recevant un total de 11,5 % d’augmentation pour la première année.
En plus d’ajouter la Journée nationale des Autochtones comme congé férié, la nouvelle convention collective a été améliorée au niveau de la terminologie employée, selon Fernand Denault. « La langue a été améliorée pour être plus efficace, selon notre perspective, et nous avons inclus des choses qui protégerait nos membres en cas de mise à pied, etc. », explique-t-il.
Alors qu’auparavant, un travailleur mis à pied recevait, au maximum, l’équivalent de huit semaines de salaire à 40 heures par semaine, un travailleur maintenant mis à pied recevrait l’équivalent du salaire de 45 heures par semaine, sans plafond au point de vue du nombre de semaine. Le tout serait calculé selon le nombre d’années de travail. Par exemple, un travailleur comptant 25 années de service et contraint à quitter la mine recevrait plus de 28 semaines de primes de séparation. On sait que la compagnie Miramar laisse planer le doute quant à son avenir depuis déjà plusieurs mois.
Les négociations ont aussi débouché sur une meilleure protection de l’ancienneté et une meilleure sécurité d’emploi, en y insérant des mesures limitant la sous-traitance. Enfin, un employé mis à pied qui devrait quitter Yellowknife recevrait une allocation de déménagement de 1200 $ et verrait son assurance se poursuivre pendant six mois.
Rappelons que l’intervention du médiateur Thomas Hodges a été nécessaire pour parvenir à un accord entre les parties patronales et syndicales. « C’est avec son aide que nous sommes venus à bout de débloquer et d’en venir à des négociations fructueuses », de signaler Fernand Denault.