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le Vendredi 26 juillet 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

Fin de la grève à NorthwesTel Ranger les pancartes

Fin de la grève à NorthwesTel Ranger les pancartes
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Les activités reprennent au sein de NorthwesTel au terme d’une grève qui aura duré huit semaines.

Les bureaux de NorthwesTel de Yellowknife reprennent vie. Après plus de huit semaines de grève, les 380 employés de la compagnie ont repris le chemin du travail le 24 juillet dernier. Une entente est intervenue entre la partie patronale et le syndicat de la Fraternité internationale des ouvriers en électricité, qui a été ratifiée par 73 % des membres. Selon le syndicat, le principal défi est d’assurer la bonne marche du retour au travail. « L’émotivité des membres est très élevée, et je suis persuadé qu’elle l’est également auprès de la compagnie », a mentionné le porte-parole du syndicat, Cary Gryda. « Nous devons tenir compte que ce chapitre de l’histoire entre le syndicat et NorthwesTel est terminé. Nous devons aller de l’avant et rétablir la confiance. »

Une confiance qui a été malmenée au cours de cette période où toutefois les négociations allaient bon train entre les deux parties. Mais la position du syndicat est claire : la compagnie a manqué de respect envers ses employés. « La compagnie a eu plusieurs occasions de signer une entente bien avant que nous enclenchions nos moyens de pression. Huit semaines passées dans la rue ont envoyé un message clair à nos membres sur l’attitude de la compagnie envers ses employés. »

La compagnie, qui est satisfaite des termes de l’entente, est soulagée de voir ses employés reprendre du service. « C’est plutôt difficile de faire rouler une entreprise avec moins de la moitié du personnel », a indiqué la porte-parole de NorthwesTel, Anne Kennedy Grainger. Selon les règles syndicales, le retour au travail doit se faire dans les 48 heures suivant la signature de la convention collective. Pour NorthwesTel, ce retour ne se fera pas sans sueur et labeur. « Nous avons beaucoup de travail sur la planche devant nous afin de revenir à nos activités régulières. Plusieurs de nos gestionnaires doivent appeler les employés pour les sommer de retourner au travail. »

Autant la compagnie que le syndicat ne savent pas si tout le monde reviendra à son poste. Selon le syndicat, plusieurs employés ont pris un autre emploi durant la grève afin de boucler le budget familial. Certains ont même quitté définitivement les T.N.-O. Une à deux semaines seront requises afin de faire le bilan. « Je sais qu’il y aura des employés qui vont conserver leur deuxième emploi afin de redresser leur situation », a souligné Cary Gryda.

Les employés ont accepté une augmentation salariale totalisant 13,5 % répartie sur trois ans, à raison de 4 % par an, plus une prime collective de 1,5 % ajouté au salaire. Ce dernier point a d’ailleurs alimenté considérablement les négociations. Ce programme, laissé à la discrétion de la compagnie, est sujet à des compressions. « Nous n’avons aucun contrôle, en tant que syndicat, sur les critères qui déterminent s’il y aura ou non une prime collective. Lorsque la compagnie a offert ce 1,5 %, nous avons fait en sorte qu’il soit inclus dans l’offre salariale. »

La nouvelle convention collective prévoit également la bonification du temps alloué aux vacances, par la diminution du nombre d’années de service requis pour l’augmentation des jours de congés. Les employés résidants à Yellowknife verront aussi le retour du supplément pour résidents du Nord, même si la demande du syndicat concernait tous les habitants du Nord. « La compagnie a prélevé de l’argent directement dans ce fonds l’an dernier afin de rencontrer les objectifs des actionnaires de la compagnie. »

Même si la majorité des membres ont approuvé la dernière offre patronale, certains auraient aimé continuer les moyens de pression. Le syndicat a préféré tâter le pouls de ses membres avant de poursuivre. « Nous devions prendre une décision pour le bénéfice de tous », a signifié le porte-parole.