“ Une amie qui habite à Whitehorse depuis 10 ans m’a toujours dit : “ Si tu as la chance d’aller travailler au nord du 60e parallèle, vas y! ”
C’est exactement ce qu’a fait André Routhier, le nouveau directeur du projet Société de développement économique de la collectivité francophone des T.N.-O. À l’époque de la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange nord-américain, il travaillait pour le Ministère des affaires étrangères. Par la suite, il a œuvré dans les communications et les relations publiques. André Routhier a aussi travaillé pour des organismes de développement à titre de consultant, puis, avec des amis, a mis sur pied sa propre firme d’import-export.
Le projet d’import-export est mis sur la glace, mais comme la vie fait bien les choses, un poste est affiché à Yellowknife. « Pourquoi pas? », se dit-il. Il se présente donc avec une certaine curiosité à l’entrevue. Quelques semaines plus tard, il reçoit un courriel de Daniel Lamoureux, directeur de la Fédération Franco-TéNOise (FFT), le félicitant pour sa nomination au poste de « Directeur du projet de développement économique de la collectivité francophone des Territoires du Nord-Ouest ».
Ce projet de la FFT est le fruit d’une réflexion et d’une consultation des milieux d’affaires bilingues des T.N.-O. qui a pour but de faire avancer le développement économique de la communauté franco-ténoise et des T.N.-O. Comme le dit lui-même André Routhier, « si l’économie roule, les francophones voudront rester ici. » En d’autres mots, s’ils restent, ils feront tourner l’économie.
Concrètement, son rôle de directeur est de mettre en œuvre la planification qui s’est dégagée de la consultation des milieux d’affaires. Cette planification triennale, « Bâtir un pays », propose un plan d’action précis.
Le principal défi de ce projet, selon André Routhier, c’est d’abord de réussir à se faire connaître de tous. Le boom économique qui plane sur les T.N.-O. est le moment idéal pour lancer un tel projet.
Le nouvel arrivant n’était à Yellowknife que depuis une semaine au moment de cette rencontre. Déjà, il annonce fièrement qu’il a trouvé un appartement. « Quand je suis arrivé, il faisait froid, raconte-il pour décrire ses premières impressions. J’imagine que c’est une bonne pratique pour ce qui s’en vient… »
André Routhier se dit flexible et possédant une bonne capacité d’adaptation. II affirme de plus qu’il est ici « pour donner le meilleur de moi-même ». Parions qu’il aura nombre d’occasions de mettre à profit son potentiel dans l’exercice de ses nouvelles fonctions !