Les communautés ont voté à l’unanimité pour l’incorporation du Conseil de développement économique des T.N.-O.
Être en affaire et affirmer ses allégeances politiques n’est pas de bon augure pour celui qui veut faire fructifier son entreprise. C’est ce que les membres des communautés des T.N.-O. ont compris et ont exprimé lors de l’Assemblée générale annuelle de la Fédération Franco-TéNOise (FFT), qui s’est tenue à Hay River le 16 et le 17 novembre dernier. Le dernier-né de la FFT, le Conseil de développement économique des T.N.-O. (CDÉTNO), prendra donc ses distances face à l’aile politique de la communauté franco-ténoise.
Tant le directeur du CDÉTNO, André Routhier, que le président de la FFT, Fernand Denault, sont d’avis que cette décision va favoriser le développement économique en région. « C’est un scénario qu’on envisageait, de façon à situer le Conseil, qui veut développer des affaires séparées de la FFT, qui est un organe plus politique », a indiqué André Routhier. Pour Fernand Denault, le profit a toujours peur de la politique. « Le dossier du développement économique dans la communauté va évoluer beaucoup plus vite. Il y aura des joueurs qui seront moins gênés de s’y joindre. Le monde des affaires et de la politique gardent un peu leur distance. »
L’incorporation du CDÉTNO avait déjà été prévue dans la planification 2002-2005 du dossier du développement économique des communautés francophones des T.N.-O. Le prochain défi est le recrutement des membres dans les communautés, qui assisteront à l’assemblée générale de fondation, qui devrait avoir lieu au plus tard en 2003. « Selon les propositions de règlements qui ont été présentées cette fin de semaine, c’est la même formule que la FFT, c’est-à-dire trois représentants par communauté », a spécifié André Routhier.
La FFT se dit satisfaite de la tournure des évènements. « Nous sommes heureux de voir le dossier évoluer, et de constater comment il est reçu dans les communautés. Nous espérons voir des entreprises se former et atteindre des succès phénoménaux », a indiqué Fernand Denault.
Le CDÉTNO est en activité depuis le mois d’août dernier et compte, jusqu’à maintenant, trois employés.