le Mercredi 30 avril 2025
le Vendredi 25 juillet 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

Ouverture officielle de Diavik La deuxième mine de diamants des TNO est officiellement ouverte

Ouverture officielle de Diavik La deuxième mine de diamants des TNO est officiellement ouverte
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Ils ont fait les choses en grand. Dix avions en provenance de Yellowknife et de Toronto ont transporté les invités, soit des représentants gouvernementaux, des chefs autochtones et des investisseurs. La mine a produit son premier diamant en janvier, mais c’est cet été que la pleine production sera atteinte. Et quoi de mieux qu’un brillant soleil de juillet pour lancer, dans les règles de l’art, le résultat final de ce projet qui germe depuis plus d’une décennie.

Située à trois cents kilomètres au nord de Yellowknife, Diavik promet de générer d’importants revenus pour les Territoires et le gouvernement fédéral. Avec une production prévue qui pourra atteindre les 6 millions de carats annuellement et une durée de vie de vingt ans, c’est autour de cent sept millions de carats qui sortiront des sols de Diavik.

Le directeur général de la Rio Tinto, la compagnie londonienne qui détient soixante pour cent des parts de ce projet, Leigh Clifford, a décrit Diavik comme étant « l’un des plus grands projets du monde. » La réalisation de la mine a demandé un investissement de 1,3 milliard de dollars.

La mine est en fait une île de 20 km2, située au lac de Gras. Des ententes ont été signées avec cinq différents groupes autochtones et le gouvernement canadien a imposé le respect de l’intégrité environnementale avant de donner son aval au projet. Selon la député libérale du Western Arctic, Ethel Blondin-Andrew, Diavik a établi en ce sens, de nouvelles normes, qui sont à imiter pour les projets futurs.

Elle se rappelle également la naissance du projet. « Il y a dix ans, nous ne connaissions rien à l’industrie du diamant. Il a fallu se promener à travers le monde, aller apprendre des pays producteurs comme l’Afrique du Sud. Il fallait comprendre comment fonctionnait ce marché. »

Le pays a su intégrer ce marché et se classe maintenant au troisième rang mondial des pays producteurs de diamants. Ethel Blondi-Andrew estime que le Canada pourrait se glisser au numéro un de ce palmarès mondial dans les prochaines années.

Le ministre des Resources, de la Faune et du Développement économique, Jim Antoine, a rappelé pour sa part, qu’il faudra développer cette fameuse stratégie du diamant pour en arriver là.

Diavik engage cinq cent personnes dont environ la moitié sont des autochtones. Le chef Peter Liske qui parlait au nom des Dénés de Yellowknife, s’est dit déçu de ne pas voir les siens occuper des postes de direction.

M. Liske a tout de même indiqué qu’il s’agissait d’un grand jour pour la mine et pour les communautés autochtones, qui travailleront ensemble.