le Mercredi 30 avril 2025
le Vendredi 19 Décembre 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

Pas de couleur!

Pas de couleur!
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Suivant le mot d’ordre lancé par le premier ministre Paul Martin visant à geler les dépenses, L’Aquilon s’est empressé de ne pas mettre de couleur dans son dernier numéro de l’année. Ce n’est pas vraiment la raison, mais, comme bien des organisations francophones, le journal doit mettre en place des mesures de restrictions budgétaires.

Notre imprimeur nous a informé la semaine dernière d’une importante hausse de ses prix. Quelques nuits blanches plus tard, une décision était prise quant aux dépenses du journal. L’horaire télé est retiré définitivement, ce qui économisera une page complète d’espace dans le journal et aussi nous permettra d’économiser le coût mensuel d’achat. En ce qui concerne la Page de Bicolo, c’est uniquement une question d’espace dans le journal puisque ce produit a déjà été payé pour l’année. Si l’espace le permet, cette page pourrait refaire un retour occasionnel. D’autres décisions seront prises afin de compenser le manque à gagner des prochains mois. Malheureusement, le journal ne peut rapidement ajuster ses tarifs, le tout étant assujetti à des mécanismes plus ou moins rigides mis en place par les agences de publicité.

Malgré tout, le journal est avantagé en raison de cette possibilité de générer davantage de revenus pour faire face aux hausses des prix. Tel n’est cependant pas le cas pour les associations francophones qui font face à un déficit.

En effet, une large portion de leurs budgets relève des subventions accordées par Patrimoine canadien. Or, l’entente qui encadre l’attribution de ces subventions n’a pas augmenté l’enveloppe globale depuis maintenant quatre ans. Si l’on considère que l’inflation fut en moyenne de 3% par année, il est facile de constater que les associations ont, en fait, subi une diminution d’environ 12% de la valeur de leur budget au cours de cette période. C’est grâce à des mesures de restrictions constantes que l’AFCY parvient, malgré tout, à limiter son déficit à 7% de son budget. Et voilà que Patrimoine canadien songe à retenir ses versements en mesure punitive. Y-a-til un grand ponte de Patrimoine canadien qui réalisera que son ministère est en partie responsable de cette situation?