En mai dernier, 16 panneaux solaires ont été installés sur le toit de l’École Sir John Franklin. Lorsque le système sera mis en fonction, très bientôt, l’école secondaire profitera de deux kilowatts d’énergie propre. Le projet a été élaboré par le professeur de sciences, Wade Carpenter.
« J’ai commencé le projet avec ma classe de Biologie 20, alors que nous étudiions les changements climatiques. Il y a deux ans, j’ai écrit une lettre à la Société d’énergie des TNO pour leur demander si c’était possible, pour une personne ou une compagnie, d’incorporer sa propre énergie sur le réseau. Ils ont dit oui et nous avons commencé le projet », raconte l’enseignant.
D’abord, il a fallu trouver les 30 000 $ nécessaires au projet. Le club d’écologie de l’école, l’École Sir John Franklin, le département des sciences et la commission scolaire ont contribué au projet. Cependant, la plus large part du financement est venue du ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique, ou plus précisément de son Agence de protection environnementale.
À la différence des systèmes électriques par panneaux solaires que l’on voit à l’occasion, le système conçu à l’école Sir John Franklin n’utilise pas de pile pour emmagasiner l’énergie. L’électricité se dirige directement dans le réseau. Vers la classe de Wade Carpenter d’abord, ensuite, si l’énergie n’y est pas utilisée, vers la classe voisine, et ainsi de suite. « S’il n’y a personne dans l’école qui l’utilise, ça va dans l’édifice voisin, mais ça n’arrivera pas, parce qu’on utilise toujours beaucoup d’électricité ici », prévient-il.
Les heures d’ensoleillement en hiver étant ce qu’elles sont, des données seront recueillies pour connaître l’apport d’énergie solaire durant les mois sombres de l’année. « C’est une des choses que l’on veut trouver : s’il y a assez de soleil en hiver pour fournir de l’électricité dans l’école. C’est la première fois, dans le Nord, qu’on le fait avec ce type de système. Certainement, au cours de l’été, il y a beaucoup de soleil, donc on s’attend à ce que ça fonctionne presque toujours ».
Wade Carpenter a néanmoins sa petite idée sur l’énergie fournie en hiver. « Quand le soleil est sur l’horizon et qu’il frappe directement les panneaux, il y en a juste assez pour faire fonctionner le système. S’il y a des nuages, ça ne fonctionne pas. Il y aura un ordinateur qui surveillera chaque minute d’énergie qui vient dans l’école ». En été, par temps couvert, tout dépendra du type de plafond nuageux.
Déjà, le projet de Wade Carpenter et de ses élèves a été reconnu pour son caractère novateur. L’Arctic Energy Alliance lui a décerné un prix dans la catégorie de l’Énergie renouvelable. Pour l’enseignant, l’important est d’avoir été en mesure de conscientiser les élèves. « La majorité des élèves ont fait le lien entre le pétrole, ainsi que les combustibles fossiles, et les changements climatiques et ont constaté que l’énergie renouvelable constitue le futur ».
« On doit prendre ce genre d’initiative parce qu’éventuellement, il n’y aura plus de pétrole. C’est une ressource non renouvelable et on doit trouver d’autres sources d’énergie. Les panneaux solaires en sont une. Il y a aussi l’hydrogène, le vent, les marées et toutes sortes de sources d’énergie que l’on doit étudier et expérimenter. Dans les prochaines 50 années, il faudra trouver des alternatives. Notre projet est le commencement de tout ça » de conclure l’enseignant.