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le Vendredi 9 janvier 2004 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

La route vers le gazoduc est longue Rétrospective 2003

La route vers le gazoduc est longue Rétrospective 2003
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Dans le dossier du gazoduc, le début de l’année 2003 a été marqué par le débat sur les subventions américaines accordées au gazoduc de l’Alaska. Demeurant neutre dans le choix du tracé de l’éventuel pipeline, le gouvernement canadien a fermement dénoncé le projet du Sénat américain de subventionner le gaz naturel qui affluerait du gazoduc construit le long de la route de l’Alaska.

Le débat s’est cependant estompé à mesure qu’il semblait clair que l’industrie privilégiait le tracé de la vallée du Mackenzie. Quant au gouvernement fédéral, il annonçait la création d’un Secrétariat du projet de gaz du Nord, chargé d’aider les organismes responsables de l’évaluation environnementale et réglementaire à faire leur travail. Ce secrétariat a officiellement ouvert ses portes en décembre. Enfin, une trousse d’information préliminaire a été présentée, par les promoteurs du projet, à toutes ces agences et organismes. Selon le Plan de coopération, une période de six à 18 mois peut s’écouler entre le dépôt de cette trousse et celui d’une application détaillée.

Le Plan de coopération a d’ailleurs été mis en péril, en automne, alors que les Premières nations du Deh Cho ont déclaré avoir découvert un conflit d’intérêt impliquant un haut fonctionnaire de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale qui avait eu à négocier ce plan. Selon les Premières nations du Deh Cho, l’épouse de ce haut-fonctionnaire avait une douzaine de concessions minières, dont plusieurs se trouvaient à l’endroit exact où le gazoduc serait construit. En réponse, l’Agence canadienne d’évaluation environnementale a mandaté un avocat montréalais pour faire enquête sur le sujet. Les résultats de cette enquête se font toujours attendre.

Une politique contestée

Malgré sa déclaration, faite en mars, de ne pas aller de l’avant avec la Politique d’aide aux entreprises, le ministre Jim Antoine convoquait, le 15 août dernier, une conférence de presse au cours de laquelle il annonçait que la fameuse politique entrerait en vigueur le 15 octobre suivant. À la suite des préoccupations soulevées par l’industrie et plusieurs députés de l’Assemblée législative, l’ensemble des députés réguliers ont adopté une motion, au début d’octobre, demandant à ce que cette politique soit retirée. Ce qui a été fait par Jim Antoine, qui a ajouté qu’aucune révision ne serait faite tant que n’auront pas été recueillies les données nécessaires à l’évaluation des coûts ou des bénéfices de la politique, évalués sur une base annuelle.

Une mauvaise nouvelle

Les opérations souterraines à la mine Con ont pris fin le 30 novembre dernier. La compagnie Miramar en avait fait l’annonce le 27 août, expliquant que les réserves d’or que l’on s’attendait à trouver dans la mine n’étaient tout simplement pas au rendez-vous. Quelque 200 personnes ont perdu leur emploi à cette occasion. Du côté de l’extraction du minerai à la mine Giant, elle se poursuivra jusqu’au milieu de l’année 2005 et son traitement se fera dans les installations de la mine Con. Une centaine de personnes seront à l’emploi de Miramar jusqu’à cette date.