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le Vendredi 7 mai 2004 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Économie

Le ton monte

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Les négociations en vue d’en venir à une nouvelle convention collective entre près de 100 000 travailleurs de la fonction publique fédérale et leur employeur, le Conseil du Trésor du Canada, sont difficiles, à en croire le vice-président exécutif pour la région du Nord de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), Jean-François Des Lauriers.


Difficile au point que, au niveau national, les travailleurs de trois tables de négociations ont majoritairement voté en faveur d’un mandat de grève en cas d’échec des pourparlers. Les employés de la table 1 (Services des programmes et de l’administration) ont voté en faveur du mandat de grève dans une proportion de 72 %, ceux de la Table 2 (Services de l’exploitation) à 83 % et ceux de la Table 3 (Services techniques) à 72 %. « Les résultats régionaux dans le Nord sont consistants avec les résultats nationaux », fait savoir M. Des Lauriers.


Au Nord du 60e parallèle, ce mandat de grève touche environ 600 personnes au TNO, 150 au Yukon et 300 au Nunavut. « Nous espérons que ça va envoyer un message à l’employeur et que ça le fera bouger de sa position. Sinon, il est bien clair, d’après le mandat que nos membres nous ont donné, qu’on n’aura pas d’autre choix que de commencer à utiliser cet outil qu’est la grève », de lancer le vice-président exécutif pour la région du Nord.


La dernière proposition de l’employeur, déposée en février , comportait des augmentations salariales de 1,75 %, 1, 25 % et 1,25 % sur trois ans. Ensuite, tout autre revendication syndicale serait déduite de l’enveloppe salariale. « À 1,75 %, ce qui n’est même pas le taux d’inflation, non seulement on n’avance pas, mais on recule », de constater M. Des Lauriers.


La demande syndicale, quant à elle, se base sur une étude menée l’an dernier par la firme Morneau-Sobeco, qui révélait un écart de 20 % entre le traitement des membres du Groupe Services de l’exploitation et leurs homologues du secteur privé. « En arrivant à la table de négociations, nous nous attendions à ce que l’employeur essaie de refermer cet écart », laisse entendre Jean-François Des Lauriers, qui rappelle qu’au cours des deux dernières décennies, les employés de la fonction publique fédérale ont eu leur lot de gel de salaire et de lois régissant leurs augmentations de salaires.