C’est peu après la Deuxième Guerre mondiale que le ministère de la Justice américain a, pour la première fois, accusé De Beers d’agir comme un cartel et de fixer arbitrairement le prix du diamant. En 1994, le ministère avait engagé d’autres poursuites contre le numéro un mondial du diamant relativement à la loi antitrust américaine. De Beers était cette fois accusé d’avoir conclu une entente avec General Electric pour fixer seul le prix des précieux cailloux. La compagnie fondée en 1988 n’avait, par conséquent, plus d’accès direct au marché américain – où un bijou sur deux dans le monde est négocié – et ses dirigeants ne pouvaient plus entrer aux États-Unis sans risquer l’incarcération.
Au cours des dernières années, la compagnie qui contrôle environ 60 % du marché mondial du diamant brut, avait demandé à plusieurs reprises aux États-Unis d’abandonner les poursuites. Mais tant l’administration Clinton que celle de Georges W. Bush, s’y étaient refusé. Le mois dernier, De Beers et le ministère de la Justice ont finalement conclu un accord : la multinationale plaide coupable et devra remettre 10 millions de dollars dans les coffres de l’Oncle Sam. « La décision de résoudre ce contentieux s’inscrit dans notre engagement à faire de De Beers une entreprise moderne tout à fait apte à assumer son rôle de citoyen corporatif responsable », a déclaré la compagnie dans un communiqué émis à l’issu du règlement judiciaire.
Outre le projet du lac Snap, De Beers exploite des mines de diamants en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie et en Tanzanie. Elle est détenue à 45 % par la famille sud-africaine Oppeinheimer, à 45 % par le groupe minier Anglo American et à 10 % par Debswana, une société d’État botswanaise.
De Beers plaide Au terme d’une saga judiciaire de 50 ans
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