Les habitants des Territoires du Nord-Ouest le savaient déjà : ils habitent au paradis du plein air. Lorsque la rédactrice en chef du magazine Géo Plein Air, Nathalie Schneider, a vu le kiosque des TNO lors du salon de plein-air de Montréal, elle a décidé de venir le constater d’elle-même.
Quelques mois plus tard, la journaliste aventurière prenait l’avion en direction de Yellowknife. Grâce à la collaboration de l’Association touristique des TNO et du Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest, elle a pu s’adonner à plusieurs activités facilement accessibles dans les territoires. « On me réserve pas mal de surprises. Je pense qu’il s’agira d’un aperçu de toutes les possibilités et je trouve ça intéressant qu’il y ait plusieurs choses à faire, plutôt qu’une seule », de mentionner celle qui revenait d’une randonnée vers le lac Big Hill et qui s’apprêtait à monter dans un « canot voyageur » pour découvrir la baie de Yellowknife.
« J’avais le projet, depuis quelques temps déjà, de faire des reportages sur des coins du Canada qui sont un peu moins connus et moins touristiques, en tout cas, pour les Québécois », dit celle qui, au terme de sa première journée, dit « adorer ça! ». « C’est aussi une sorte d’immersion dans une culture, un milieu. En huit jours, ça me donne un bon aperçu », de mentionner Mme Schneider, qui a passé une bonne partie de son séjour à Fort Smith.
En fait, lors de son passage à Fort Smith, la journaliste a pu emprunter le sentier de la rivière Salt, long de neuf kilomètres et le sentier des rapides du Pélican. Celle-ci s’est aussi adonnée au kayak de mer et a eu l’occasion de visiter le Parc national Wood buffalo. Enfin, du côté de Hay River, Mme Schneider a visité la Route des chutes.
Pour ses reportages, la rédactrice en chef cherche surtout à faire découvrir la relation qui existe entre l’humain et la nature. « Nous aimons beaucoup traiter les reportages avec un angle humain. L’endroit est intéressant, le plein air, les paysages, le lieu naturel, c’est très bien, mais ce qui intéresse beaucoup Géo Plein Air, c’est le rapport de l’humain avec la nature ».
Si bien que les questions environnementales figurent aussi dans les pages de la revue québécoise. « Nous prenons volontiers position sur des questions d’exploitation des ressources naturelles qui vont à l’encontre du milieu. On essaie de plus en plus de parler de sujets traitant de la faune ». En fait, dès le numéro de septembre prochain, les lecteurs de la revue pourront constater des changements majeurs, dont l’augmentation du nombre de pages à 92.
D’autant plus que Géo Plein Air célèbre, cette année, son 15e anniversaire et la parution de sa 100e édition. « C’est un magazine qui est parti comme un petit journal en noir et blanc, bien tranquillement. Au départ, ça s’appelait Expédition Plein Air. Le couvert était en couleur et le reste en noir et blanc, avec de petites photos. Ça a évolué beaucoup en 15 ans, tout comme le plein air a évolué au Québec ».
Mme Schneider n’irait cependant pas jusqu’à parler d’un véritable regain des activités de plein air au Québec. « Il y a une mode, ça c’est certain. Tout le côté technologique pogne beaucoup auprès des gens qui s’intéressent aux gadgets et à tout ça. On dit que la consommation des équipements est en essor, mais est-ce qu’il y a une recrudescence ou une augmentation notable ou considérable de la pratique du plein air en tant que tel, je ne suis pas sûre. Mais il y a de plus en plus d’activités organisées au Québec. C’est-à-dire qu’on va à l’encontre d’une école que je trouve importante, soit l’autonomie en plein air et en milieu naturel », constate-t-elle.
En effet, les résidents des Territoires du Nord-Ouest peuvent se compter chanceux d’avoir un accès presque illimité aux terres publiques. Au Québec la tendance de la Sépaq (Société des établissements de plein air du Québec, qui y gère les parcs et réserves fauniques) semble être l’organisation d’activités « guidées, organisées, tarifées et minutées. C’est un peu tout cuit dans le bec. C’est un peu la tendance que l’on observe beaucoup dans le plein air au Québec. Le plein air peut être ça, mais il faut que ça débouche sur autre chose qui tend vers un vrai lien naturel et intense entre l’humain et la nature », estime Nathalie Schneider.
Ayant toujours aimé le plein air et l’ayant pratiqué en France avant d’émigrer au Québec, Mme Schneider est vraiment plongée dans la pratique de cette activité en entrant aux services de Géo Plein Air, il y a quatre ans. « Je ne suis pas une spécialiste du tout. Mais j’ai beaucoup d’intérêt pour ça et je trouve que le plein air est une belle école et apporte beaucoup de valeurs importantes comme la ténacité, le courage, le dépassement et la persévérance ».
À la découverte des TNO Géo Plein Air

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