En 2005, les exportations de diamants des TNO s’élèvent à 1,7 milliard, révèle une étude de Statistique Canada publiée cette semaine. C’est deux fois plus qu’en 2002 et trois fois plus qu’en 1999.
En terme de volume, ce sont plus de 120 000 carats de diamants qui ont été exhumés du sol ténois et envoyés à l’étranger. Cela équivaut, grosso modo, à 2,5 tonnes de pierres précieuses.
Cela, notent les auteurs de la recherche, place le Canada au troisième rang mondial des exportateurs de diamants, derrière la Russie et le Botswana.
Les principaux acheteurs de diamants canadiens se trouvent en Belgique et au Royaume-Uni. À elles deux, ces nations acquièrent plus de 90 % de la production canadienne. Jusqu’en 2003, la Belgique était notre premier client, mais depuis trois ans ce titre lui a été ravi par le Royaume-Uni. En 2005, les deux pays accaparent respectivement 53 % et 64 % des exportations.
Une économie vigoureuse
Cette progression marquée des exportations de diamants stimule clairement l’économie des TNO.
Moribonde jusqu’à l’ouverture de la mine Ekati, en 1998, l’économie ténoise est désormais franchement en avance sur celle du reste du pays. De 1993 à 1998 le taux de croissance du produit intérieur brut par habitant s’élevait à 1,7 %, soit environ la moitié du taux national (3,3 %). Durant les six années suivantes, ce taux a connu une ascension vertigineuse et se chiffre aujourd’hui à 12,5 %. C’est trois fois plus que la moyenne nationale (4,2 %).
Les ventes au détail aux TNO ont connu une hausse comparable. À 4,5 % durant l’intervalle 1993-1998, le taux de croissance des ventes au détail était légèrement inférieur à la moyenne nationale (4,8 %). Puis, durant l’intervalle 1999-2005, l’indice a bondi à 8,2 %, bien davantage que la moyenne nationale (5,1 %).
Autre indice de la vigueur de l’économie, le revenu annuel moyen par habitant est également en hausse. De 1999 à 2004 le revenu des Ténois a augmenté en moyenne de 4,8 %; bien plus que les 2,8 % de la moyenne nationale. On remarquera au passage que les volumes de vente des compagnies minières augmentent sensiblement plus rapidement que le revenu des habitants.
À ce chapitre, on note que le nombre d’emplois directs dans l’industrie du diamant a aussi connu une bonne croissance. Alors que le secteur de la production de l’industrie minière diamantaire n’employait que 84 personnes en 1998, il embauche aujourd’hui plus d’un millier de travailleurs.
Signalons cependant que le salaire de ces employés, lui, n’est pas en hausse. Il aurait même fléchit. D’après Statistique Canada, le salaire annuel moyen d’un travailleur du diamant s’élevait à 70 000 $, en 1999, mais il a chuté à 61 000 $, en 2001. Depuis ce temps, peut-on lire dans l’étude, « il n’a pratiquement pas changé ».
Les Territoires du Nord-Ouest comptent deux mines de diamants en opération, Ekati et Diavik. Au Nunavut, une autre mine, Jericho, a également entamé sa phase de production au courant de l’année 2005. La mine Snap Lake doit quant à elle entrer en phase de production en 2007. Ce sera la troisième mine de diamants aux TNO et la quatrième au Canada.