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le Vendredi 28 juillet 2006 0:00 Économie

Gazoduc du Mackenzie Des audiences ont lieu à Yellowknife

Gazoduc du Mackenzie Des audiences ont lieu à Yellowknife
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Après Inuvik, Norman Wells, Fort Good Hope et Tulita, c’est au tour de Yellowknife d’être le théâtre des audiences publiques de l’Office national de l’énergie sur le projet de gazoduc dans la vallée du fleuve Mackenzie.

Au cours de son allocution d’ouverture, le président du comité d’audience, Ken Vollman, a réitéré le mandat de la l’Office qui est de « déterminer si le projet gazier du Mackenzie est dans l’intérêt du public et si l’on devait permettre sa construction ».

Parmi les thèmes abordés au cours de ces dix jours de travaux, on retrouvait l’examen du projet dans son ensemble, les sujets liés à l’ingénierie du gazoduc, la logistique et les transports, les tarifs de transport du gaz, les coûts du projet et la faisabilité économique du projet.

Parmi les intervenants enregistrés et ayant la possibilité de poser des questions aux représentants d’Imperial Oil, principal porteur du projet, on retrouve, entres autres, les gouvernements des TNO et du Yukon, Alternatives North, l’Alliance métisse du North Slave, le Sierra Club du Canada, le ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada, le Mackenzie Explorer Group et quelques personnes agissant à titre individuel, dont Doug Ritchie et Tasha Stephenson.

Le public, de son côté, avait l’occasion de faire des présentations orales devant les membres de la commission le 26 juillet. Une autre audience réservée aux présentations orales du public aura lieu le 1er août. Ces audiences ont lieu à la salle Katimavik de l’hôtel Explorer.

Lorsque viendra le temps de faire son rapport, l’Office national de l’énergie aura à répondre à plusieurs questions, dont le véritable besoin d’un tel gazoduc, sa faisabilité économique, ses impacts commerciaux potentiels, le choix du tracé, les plans et devis du gazoduc et les développements des champs gaziers desservis par le gazoduc. L’Office a aussi le pouvoir d’émettre des recommandations et des conditions relatives au développement de ce projet.

La première journée

La première journée des audiences a débuté avec une révision générale du projet. Figurant sur la liste des intervenants, Doug Ritchie a demandé au représentant d’Imperial Oil, Randy Ottenbreit, pourquoi, en tant que contribuable, devrait-il accepter que le gouvernement canadien subventionne le gazoduc proposé.

« Je ne crois pas que nous ayons demandé à ce que les contribuables subventionnent le projet », de rétorquer M. Ottenbreit.

Il n’en fallait pas plus pour que le directeur général du Sierra Club du Canada, Stephen Hazell, dirige les journalistes présents vers une lettre signée par l’ancienne vice-première ministre du Canada, Anne McLellan et s’adressant aux promoteurs du projet gazier. Cette lettre apparaît sur le site Internet du ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada depuis le13 janvier 2006.

« Par conséquent, vous demandez au gouvernement du Canada les moyens d’améliorer le volet économique du projet par une somme actualisée d’environ 1,2 milliard de dollars. Je vais être clair : le gouvernement du Canada n’est pas prêt à subventionner la construction du PGM », écrit-elle.

Plus loin, elle mentionne que « le gouvernement du Canada est prêt à travailler avec vous pour explorer des options relatives à sa participation au projet ». L’ancienne ministre fait alors référence, entre autres, à des « ajustements symétriques des redevances » et à « différentes formes d’investissements fédéraux dans une ou plusieurs composantes du projet ».

Lorsque M. Ritchie a mentionné ces éléments, M. Ottenbreit l’a référé aux informations déposées au Comité d’examen conjoint, tout en soulignant « les risques associés à un projet de ce type », au niveau de la construction et du processus réglementaire. M. Ottenbreit a aussi souligné qu’ultimement, le gouvernement canadien serait le bénéficiaire des redevances sur l’extraction du gaz naturel. Les audiences se déroulent tous les jours, de 13 h à 18 h. Si le comité d’audience le juge nécessaire, il peut prolonger ces heures.