« Le plus important c’est les sous-vêtements », lance Geneviève Côté de la boutique de sports Overlander de Yellowknife quand on lui demande qu’elle la pièce de vêtement la plus essentielle pour rester au chaud en hiver, aux Territoires du Nord-Ouest. « C’est clair, ça prend des combines », dit-elle en exhibant sous sa jupe une cheville dûment recouverte d’une paire de caleçons longs en laine polaire

Si elle n’hésite pas à désigner les sous-vêtements en laine de mérinos – la laine qui ne pique pas – comme étant les plus chauds sur le marché, elle convient qu’ils ne s’adressent pas à toutes les bourses. « Il y a d’autres matériaux moins chers et très efficaces. L’important, c’est d’avoir un tissu qui respire et qui aspire la sueur, afin qu’elle ne reste pas sur la peau. » « Le gros avantage avec la laine de mérinos, c’est qu’après une couple de jours ça sent pas encore le swing. Moi, j’habite dans un shack, alors je trouve que c’est une caractéristique intéressante », s’esclaffe-t-elle.

La même chose vaut pour les bas qui doivent à tout prix rester au sec. « Le coton est à proscrire », ordonne celle qui a été guide de traîneau à chien au Québec. La laine ou les fibres synthétiques (Geneviève recommande la « Smartwool », un mélange de laine et nylon) respirent davantage et gardent les pieds secs. « Si vous portez des bas qui respirent, non seulement vous n’allez pas avoir froid aux pieds en marchant jusqu’à votre travail, mais en plus vous allez passer une bien meilleure journée au bureau, parce que vous n’aurez pas les pieds mouillés », explique-t-elle.

Pour ce qui est des bottes, elle confesse ne porter personnellement que des bottillons de marche. Ils suffisent à une personne active, dit-elle. Mais pour les adeptes de motoneige ou de pêche sur glace qui passent de longues heures sans bouger, elle estiment qu’une grosse botte bien isolée est obligatoire.

Mettez vot’ parka

Le manteau, bien sûr, est une composante essentielle de l’attirail d’hiver. Il existe deux grandes familles de manteaux d’hiver : le trois en un et le parka.

Le manteau trois en un, c’est un manteau multicouches qui comprend généralement un veston de laine polaire ou d’un matériau équivalent et une couche supérieure qui coupe le vent et l’humidité. « C’est un manteau qui garde la chaleur du corps à l’intérieur », explique Geneviève Côté qui le recommande surtout aux sportifs, notamment les skieurs de fond. À l’inverse le parka donne de la chaleur au corps en l’emmitouflant dans une couche d’isolant. C’est le type de manteau qui convient aux marcheurs où aux personnes qui doivent rester immobiles longtemps à l’extérieur.

Le parka le plus populaire aux Territoires du Nord-Ouest est certainement l’omniprésent Canada Goose. Est-ce vraiment le meilleur ? « C’est un manteau fait pour le Nord, convient Geneviève. Ici, on reçoit beaucoup de parkas qui viennent du Sud et qui ont été conçus pour des températures plus clémentes. Il faut faire attention », dit-elle. Elle ajoute que d’autres compagnies offrent des parkas aussi chauds que le Canada Goose et qui sont, en plus, plus légers. Le Canada Goose offre cependant une caractéristique unique : un capuchon ample assorti d’une bordure de fourrure naturelle. « Sincèrement, quand il fait moins quarante t’as envie d’un parka comme ça », dit-elle.

Elle met en garde les consommateurs qui seraient tentés par un modèle de parka plus urbain. « C’est sûr, il y a le côté fancy, dit-elle en tendant un long manteau en duvet peu épais. Mais touche à ça : le vent passe au travers. Quand il fait trop froid, ce n’est bon à rien. »

Les longs parkas à la mode inuit, faits de feutre de laine et recouverts d’une doublure de toile amovible, surtout populaires auprès de la clientèle féminine, sont également de très bons parkas, estime Geneviève, surtout quand ils sont accompagnés d’un capuchon bordé de fourrure.

Quelques questions éclair

Gants ou mitaines ? « Mitaines ! Certaines personnes préfèrent les gants pour la mobilité, mais les mitaines sont plus chaudes. »

Caleçons longs ou culottes de neige ? « Les deux. Les combines, c’est pour rester au chaud ; les culottes de neige, c’est pour couper le vent et ne pas se mouiller. »

Pour ou contre le casque de poil ? «