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le Vendredi 9 février 2007 0:00 Économie

Ce qu’on dit aux audiences: « 114 000 emplois »

Ce qu’on dit aux audiences: « 114 000 emplois »
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Pour une dernière fois, les membres de la Commission d’examen conjoint sur le Projet gazier du Mackenzie se sont arrêtées à Yellowknife, le 6 janvier. La session qui devait durer trois jours portait sur les perspectives d’éducation et d’emplois liés au projet, un sujet qui a attiré une foule impressionnante dans l’enceinte du Tree of Peace.

Le groupe de promoteurs a expliqué les occasions d’emploi colossales qu’allait générer le mégaprojet. « Au total, la demande en matière de ressources humaines pour la phase de construction de ce projet, laquelle phase s’échelonnera sur quatre ans, est estimée à approximativement 114 000 emplois directs et indirects, a indiqué le représentant des promoteurs, Randy Ottenbreit. De ce total, à peu près 20 000 emplois seront des emplois directs du projet. Il s’agit d’emplois d’une durée typiquement courte et saisonnière. »

Les travaux de construction comptent pour un peu plus de la moitié de ces 20 000 emplois directs et donneront du boulot aux travailleurs pendant, au plus, 14 semaines, surtout durant la saison hivernale. À chaque saison, les promoteurs espèrent embaucher 1500 travailleurs des Territoires du Nord-Ouest.

Les 94 000 emplois indirects générés par le projet, a ajouté Ottenbreit, « sont plus souvent qu’autrement situés loin du chantier et sont généralement moins saisonniers ».

La période d’opération du gazoduc, elle, générera beaucoup moins d’emplois : « environs 500 emplois directs et indirects », estiment les promoteurs du projet.

Ottenbreit a expliqué que les promoteurs avaient embauché une firme afin de faire la tournée des communautés des TNO dans le but de créer un registre des Ténois désireux de travailler sur la construction du projet. Quelque 800 noms auraient été ainsi récoltés.

La majorité des Ténois inscrits sur la liste provenaient des communautés du Sahtu (219), du Deh Cho (165) et des municipalités de Yellowknife, Fort Smith et Hay River (208). Quelque 121 personnes des communautés Gwich’in ont donné leur nom aux promoteurs. Du côté des communautés inuvialuit – dont le territoire se trouve en plein cœur de la région gazière – tout juste 34 noms ont été amassés.

Formation

Les promoteurs ont expliqué qu’ils avaient investi dans le programme Aboriginal Skill Employment Partnership, un programme de formation destiné aux autochtones des TNO.

Sur un total de 13,5 millions de dollars alloué à ce programme, les promoteurs du gazoduc ont investi « plus d’un million de dollars », a témoigné Ottenbreit

Selon les données avancées par les promoteurs, à ce jour, 825 résidents des TNO auraient complété des formations liées aux travaux de construction du gazoduc.

Conditions

Plus tôt cette semaine, l’Office national de l’énergie, dont la série d’audiences sur le Projet gazier du Mackenzie s’est terminée en novembre 2006, a remis une longue liste de « conditions » à laquelle les promoteurs devront se plier s’ils veulent obtenir les autorisations nécessaires pour mettre en chantier leur mégaprojet.

Entre autres choses, les promoteurs devront remettre : un plan des mesures de protection environnementale envisagées par les promoteurs, un plan d’évacuation du chantier en cas d’accidents et les plans détaillés de chaque cours d’eau qui seront franchis par le gazoduc.

L’émission de ces conditions ne signifie pas nécessairement que l’Office national de l’énergie approuvera le Projet gazier du Mackenzie.