Un emploi, tout un exploit!
Sur le marché du travail, l’offreur est le travailleur et l’entreprise la demandeuse. Sur le marché de l’emploi, c’est donc bien l’inverse, ce qui a d’énormes conséquences sur la stratégie et l’état d’esprit de qui cherche à travailler. Est-il client ou bien fournisseur? Aux TNO et en Alberta, on pourrait bien parler encore d’un marché du travail, et jusqu’à l’épuisement des ressources naturelles.
Il y a un siècle, la majorité des citoyens exploitaient des fermes et les ont quittées pour travailler dans les usines (ère industrielle), les machines ont ensuite remplacé nos travailleurs, et ceux-ci sont devenus cols blancs. L’ère actuelle des technologies et de l’informatique, risque d’amener la fin des emplois salariés réguliers, cette technologie remplaçant un bon nombre d’ingénieur, comptables, etc.
Déjà, depuis les années 70 le chômage tend globalement à augmenter et les conditions de travail pour lesquelles plusieurs se sont battus se détériorent : augmentation des heures de travail, diminution des salaires, remplacement des employés par des contractants ou travailleurs autonomes.
Un mode de pensée semble s’instaurer de plus en plus ; les gens sont des ressources humaines, une marchandise. Si celle-ci n’est pas rentable, on la réduit, afin de répondre aux actionnaires demandant des profits, créant ainsi des stratégies de guerre et de compétitions (même entre employés). La dignité semble dépendre de plus en plus du fait d’avoir un emploi ou non : si vous consommez peu ou produisez peu, on vous donne peu de considération ; que vous soyez chômeur, assisté social ou personne âgée…
Être citoyen signifie pourtant faire partie d’une communauté et le travail a toujours été étroitement liéau bien-être de la communauté. Les multinationales actuelles visant des profits optimaux n’ont pas de missions sociales.
L’ère des technologies et de la mondialisation des marchés amènera un siècle de nomadisme : les gens se déplacent de plus en plus obtenir des emplois. Certains y risquent leur vie: les Mexicains traversant à leur risque la frontière américaine. Des canadiens quittent leur village pour les grandes villes. D’autres encore quitteront ces villes pour travailler dans les grandes capitales internationales.
Qu’advient-il de la politique, de la culture une fois dirigées par l’unique loi du profit?
Aucune société ne de peut fonctionner sans projet commun sous peine de devenir victime de la technologie. Nous devons équilibrer économie et écologie.
L’ampleur des nos emplettes
En faisant certains choix de consommation, on peut favoriser le développement économique communautaire (mesures prises localement pour créer des débouchés économiques et améliorer les conditions sociales des collectivités sur une base viable et englobante). Cela favorise ainsi le bien-être économique, social, écologique et culturel des collectivités.
Le développement économique communautaire est une solution de rechange aux approches conventionnelles de développement économique. Les problèmes auxquels font face les collectivités, notamment le chômage, la pauvreté, la perte d’emploi, la dégradation de l’environnement et la délinquance, doivent être abordés d’une manière globale et participative.
Donc, si je dois faire des courses, je préfère encourager les petits commerçants plutôt qu’une multinationale mondiale qui nous donne l’illusion d’économiser, mais à quel prix? Celui d’hypothéquer notre habitat, nos petits villages, anéantissant artisans et petits commerçants?
Si j’ai à offrir un présent à ma famille, je suis bien fière de leur faire parvenir un produit fabriqué ici, peut-être un peu plus coûteux qu’autre chose provenant d’un magasin pareil à celui qui se trouve à quelques kilomètres de leur banlieue. Mon cadeau les fera rêver à l’exotisme des Territoires.
Je vous invite, à continuer d’encourager nos commerçants locaux.
Notez, aussi que le nouveau directeur du CDÉTNO, Donald Violette, fera une tournée territoriale, d’ici le printemps, dans les communautés francophones des Territoires afin de promouvoir le développement économique communautaire.